© Marc Poelmans aucun extrait du texte ni aucune image personnelle ne peut être utilisée sans l'autorisation du webmaster ou citation de la source
Le présent site a fait l'objet d'un enregistrement auprès de
l'Office Benelux de la Propriété Intellectuelle sous le N°
i-DEPOT 113917


visiteurs depuis septembre 2002 --

     
Visé et sa région - le 20e siècle de 1900 à 1913

Vous entendez "Vers l'Avenir" aussi connu sous le nom de "L'Expansion Belge",
hymne colonial chanté autrefois dans nos écoles

chantée par Manon Selyn ( chanteuse Belge ) et arangée par Olivier Strivet, cette chanson a été remise à l'honneur pour un groupe d'anciens du Congo ( Ecole de Watsa ) disponible au prix de 6 € auprès de manon_selyn@msn.com.

Home / Sommaire histoire Retour au 19e siècle Vers la suite du 20e siècle de 1914 à 1918 dernière mise à jour:20/02/24

Paroles ci-dessous en 1905

Assiette de Roy du tir de arqebusiers de Visé en 1821 remise à Charles d'OdémontEn 1900,

la gilde participe à un concours des joyaux des gildes et y remportera plusieurs prix.
Sur une des rares photographies existante, on peut contempler l'ancien patrimoine des Arquebusiers de Visé,
malheureusement disparu aujourd'hui.
Elle remporta aussi le prix de la société la plus nombreuse des gildes de Belgique

A droite une des assiettes en étain présente à l'exposition et qui fait partie aujourd'hui des collections du musée des Francs Arquebusiers.
Elle date de 1821 et est apparement un des plus anciens souvenirs authentique de la gilde.
Cette assiette fut retrouvée par Marc
Poelmans, auteur du présent site, et grâce à une publication qui mentionnait justement le possesseur original de cette assiette. Le vendeur en effectuant une recherche tomba sur la page correspondantes et contacta le webmaster pour l'acheter.
Elle n'est valable que par son aspect historique, pas par son aspect esthétique assez banal.

L'exposition de 1900

expo joyaux des gildes Liège 1900 Vieux St Martin statuie détruite en 1914 St Martin des Francs Arquebusiers détruit en 1914

Parmi les objets exposés, plusieurs pièces viennent de membres qui les ont prêtées pour l'occasion ainsi que les deux statues de St Martin qui seront détruites pendant la grande guerre
Sur la photo générale on voit celui du centre, l'autre est à droite près de l'escalier et détaillé sur l'image de droite.

L'harmonie St Martin y remportera une médaille visible au musée des FAV.

On remarquera qu'elle est à l'effigie du Prince Albert, pas encore Roi.

Le drapeau des Arbalétriers de Visé, © Marc PoelmansLes Arbalétriers prennent aussi part à Liége à l'Exposition-Concours des Anciennes Gildes, Corporations et Chambres de Rhétorique. comme le décrit le catalogue:

Visé : Compagnie Royale des Anciens Arbalétriers, société artistique et d'agrément. D'après la tradition, elle remonterait à l'époque de Thibaut de Bar, prince-évêque de Liége, en 1310.
Elle fut organisée par Ernest de Bavière, Ferdinand de Bavière, Gérard de Groesbeck et le prince de Velbruck.
Parmi ses membres, au nombre de 180, il y a : 1° Le général et son état-major ; 2° Le roi et son état-major ; 3° Le tambour-major et les tambours ; 4° Les cadets ; 5° Le corps de musique.

I— Trois drapeaux modernes, dont un offert par Sa Majesté Léopold II, roi des Belges, exécuté d'après un dessin du peintre-verrier de Contini ; un ancien ; une cornette, deux étendards (1776).

Le porte-drapeau du " Drapeau des Dames " exécute des conversions.
Prix obtenus :
Premier prix ex aequo avec médaille en vermeil, au grand drapeau cousu, dans la catégorie des drapeaux modernes.
Deuxième prix avec médaille en argent, dans la catégorie des étendards.

 
II. — Collier en argent en partie doré. Il se compose de 14 médaillons circulaires de différentes grandeurs. Six portent des arbalètes dorées, sept des armoiries gravées et un seul un saint Georges au repoussé, portant la date de 1578. Sept datent de 1585, un de 1588, un de 1612, un de 1613, trois de 1634 et un ne porte pas de millésime.

Le papegay, plus ancien que les médaillons, semble remonter à la fin du XVrne siècle.
Inscription des médaillons :

" La Compaignie des Arbalestriers de Visé, S. V. R. Meysse anno 1585.
 • — Jacques Libot, Mayevr de Visé at donne ce placart a honnevr de Diev et d. s. Georges et de la Compaignie. des arbalestriers de Visé.
a°1585.—Henry. " Hvbert. roy des Abestrie (sic). de Visé. at. Donne ce placart a l.honnevr de  Diev et de S. Gorge.
1588. — Mathi. de Barchon. Dit Pollen. roi de hoble " (honorable). Léonard. Martin. ia dit Bvrghemre et capitaine de la Compagnie " des Albastriers. lievtenant Bailliev de Visé et Capitein de la Compagnie " des Arballestriers. Hoble. Henri Germeav. Mayevr de la bonne. ville " de Visé
 a° 1634. — Messire Guilliame Sems. Canoisne de Visé et Gerette " de Hvntvn Jadit roy de la Compagnie des Arballestriers.
1634. — Noble et générevx Seignevr Alexandre de Paeiwoth Dit de Pelovsey capitaine dyne Compagnie Franche bas Allemans pour le service de Sa Maiesté • Catholique. "
L'oiseau porte autour du cou un collier avec l'inscription : " Van Weset bin " en lettres gothiques.

III. — Médaillon en argent repoussé, représentant saint Georges.
Le médaillon, qui date de 1578, est appliqué sur une croix pattée moderne. (1)
Prix obtenu : Sixième prix ex aequo avec une médaille en vieil argent dans la catégorie des colliers des gildes.  

IV. — Huit plats en étain, dont un de 1723, des faïences anciennes.

V. — Une épée (Louis XIV), la statue de saint Georges (1776) " Delcommune fécit ", un blason en bois sculpté, les armoiries des princes-évêques fondateurs et protecteurs, statuette de saint Georges en argent ciselé, un vitrail.

VI. — Casques, shakos, équipements anciens.

VII. — Quatre petites arbalètes anciennes avec crics, une petite arbalète, une grande arbalète avec cric, une arquebuse ou arbalète à balle, deux piques de roi, anciens tambours. Ces objets datent des XVème et XVIème siècles.
Parmi ces armes, il faut citer spécialement :

1° L'arbalète " Le Duc d'Albe " qui fut offerte à la Gilde par le duc d'Albe en 1568 ; une fête avait été organisée à l'occasion de l'entrevue que le gouverneur espagnol eut à Visé avec le prince-évêque Gérard de Groosbeck ;
2° La " Marguerite de Parme ", offerte par cette princesse à l'occasion du tir organisé en son honneur en 1538 ;
3° La " Reutte late " et "l'Horloge" de la même époque.

La Compagnie possède un recueil de chants anciens et nouveaux composés par des membres. Elle exécute une marche spéciale dans ses cérémonies religieuses. Elle possède deux chartes originales d'Ernest de Bavière (1605) et de Ferdinand de Bavière (1616) et plusieurs registres d'archives remontant avant 1600, ainsi qu'un dessin de leur vitrail, placé dans l'église de Visé, et dessiné et exécuté par M, de Contini, peintre-verrier à Bruxelles ; sujet : saint Georges terrassant le Dragon, au fond une vue lointaine de Visé entourée des armoiries de la ville, de celles des princes-évêques bienfaiteurs de la Gilde et de celles de la Belgique. En dessous, le collier de la Gilde.

Prix remportés au concours national et international du 4 Juin :
Premier prix, avec médaille en argent, pour la catégorie des armes anciennes.
Premier prix, avec médaille en vermeil, pour la société la mieux organisée.
Prime pour l'ancienne harmonie de la Compagnie Royale des Arbalétriers

Page 117 C. Etendards. Deuxième prix : Les Arbalétriers de Visé, précités. Prime 100 francs et médaille en argent.
Page 120 II. Armes anciennes.
Premier prix à la remarquable collection des Arbalétriers de Visé. Prime 200 francs et médaille en argent.

Page 121. Classe A. Colliers.
Sixième prix ex aequo :

a)     
les Arbalétriers de Visé ; b) les Arquebusiers de Visé ; c) les Archers de Saint Sébastien, de Santhoven.
Prime 50 francs et médaille en vieil argent.

Page 124. Sociétés les mieux organisées.
Prime ex aequo : la Compagnie des Arbalétriers de Visé, 100 francs avec médaille en vermeil, pour l'ensemble, et la Compagnie des Arquebusiers de Visé, 100 francs et médaille en argent.

(V. le certificat authentique aux Archives de la Compagnie des Arbalétriers).
Le jury félicite les deux Compagnies Visétoises du soin religieux dont elles honorent leurs anciens us et coutumes, ainsi que la correction avec laquelle elles défilent au son de leurs marches caractéristiques.

Fait à Liége, le 4. Juin 1900.

En 1901
A l'occasion de l'inauguration du Drapeau Royal et de celui offert par Mademoiselle Fayn
la compagnie des arquebusiers pose pour la postérité
on reconnait Clément Scaff au premier rang
Les Arquebusiers de Visé en 1901

le 3 novembre de la même année vient au monde Léopold

 

(Léopold Philippe Charles Albert Meinrad Hubertus Marie Miguel)
(3 novembre 1901, 25 septembre 1983)
il deviendra le quatrième roi des Belges, du 23 février 1934 au 16 juillet 1951.
Il était le fils d'
Albert Ier et d'Élisabeth de Bavière.
Léopold, prince héritier, alors adolescent,
combattit comme simple soldat durant la première guerre mondiale avec le 12e Régiment de Ligne.
Après la guerre, il fut inscrit au St Anthony Seminary à Santa Barbara, Californie.

En 1902

Le Roi Léopold II octroie le titre de "Royale" à la gilde des arquebusiers et lui alloue 200 francs et un nouveau drapeau alors que le Prince Albert accepte la présidence d'honneur de la compagnie.

Mademoiselle Fayn offre à cette occasion un nouveau drapeau sur lequel elle fera broder "en reconnaissance de ma famille"
La gilde fera aussi partie de l'escorte chargée de rendre les honneurs lors de la Joyeuse Entrée à Liège du Prince héritier Albert et de la Princesse Elisabeth.
La gilde y assista avec drapeaux, musique,tambours, sapeurs et cantinière. Neuf officiers portaient des fusils.
St Martin était escorté de deux étendards et de deux hallebardiers.
Le mayeur portait la canne de Roy.
Toute la compagnie s'y rendit au train au départ de Visé à 8h39. Les dépenses de cette
sortie s'élevèrent à 245 francs 25 centimes.

En avril 1902.
Le pays est en proie à des troubles et des manifestations qui seront durement réprimées.

Le suffrage universel est réclamé, des manifestations ont lieu. Le gouvernement fait intervenir la troupe et il y aura des morts

Le Parti Ouvrier vient de subir sa première défaite.
Soutenu par le Parti Progressiste de Paul Janson, il avait engagé une grève en faveur du suffrage universel, mais la résistance et l'intransigeance du gouvernement ont eu raison des manifestants.

Soixante mille gendarmes, policiers et gardes civiques ont été lancés dans une répression qui a fait deux morts à Houdeng le 11, autant à Bruxelles le lendemain et 6 tués dans les rues de Louvain.

Devant cette hécatombe, le Parti Ouvrier a dû se résoudre à conseiller aux 300.000 grévistes la reprise du travail.

Il faudra attendre 1919 pour voir établit le suffrage universel pur et simple et le droit de vote à partir de 21 ans, les femmes en resteront exclues jusqu'en 1948

Décès de la Reine Marie-Henriette

Marie-Henriette Reine de BelgiqueLe 19 septembre à 7h35, seule à Spa où elle séjourne depuis un long moment, la Reine Marie-Henriette s'éteint.
Depuis dix jours elle ne quittait plus son fauteuil.
Léopold II a qui un télégramme est envoyé séjourne alors dans les Pyrénées avec sa maîtresse.
Le couple avait eu quatre enfants :
La princesse Louise Marie Amélie (18 février 1858-1924) épouse le 4 février 1875 Philippe de Saxe-Cobourg-Kohary (1844-1921), pervers tynannique mais richissime dont elle divorça en 1906.
Le prince héritier Léopold Ferdinand Elie Victor Albert Marie, duc de Brabant (12 juin 1859- 22 janvier 1869),
La princesse Stéphanie Clotilde Louise Herminie Marie Charlotte (21 mai 1864-1945) épouse le 10 mai 1881 Rodolphe, archiduc héritier d'Autriche-Hongrie (1858-1889) qui se suicida à Mayerling
La princesse Clémentine Albertine Marie Léopoldine (30 juillet 1872-1955 ) après la mort de ses parent opposés à ce marriage épouse en 1910 le prince Victor Napoléon (1862-1926).

La Reine Marie-Henriette était plus populaire que son époux.
Sa participation enthousiaste à des exercices militaires à cheval suscita l’admiration d’un grand nombre de personnes.
A la fin de sa vie, elle se retira à Spa, où elle occupa la Villa Henriette et où elle décéda en 1902.

En 1902, le 15 novembre, le Roi Léopold II échappa à un attentat.
Rubino arrêtéLorsqu’il se rendit à l’église principale à Bruxelles, pour y assister à une messe commémorative en hommage à sa défunte épouse, la Reine Marie-Henriette, l’anarchiste Rubino tira trois coups de revolver en direction du cortège royal tentant d'atteindre le Roi
Le Roi ne fût pas touché et garda son calme.
Il n’y eut pas de victimes.
Seul le carrosse du grand maréchal fut atteint.
Rubino échappe de peu à un lynchage par la foule.

Gennaro Rubino, 43 ans, émigré italien à Londres était inconnu dans le milieu des militants anarchistes et sera soupçonné un temps d'être un indicateur et un provocateur de la police, ce qu'il fut un temps en Italie.
Il déclarera être anarchiste isolé et avoir agi seul pour venger les morts de la répression de 1902 réclamant le suffrage universel

Arrêté par la foule, son procès débute le 26 janvier 1903.
Il est défendu par Emile Royer (avocat de Jules Moineau) et par Charles Gheude, mais il sera finalement condamné aux travaux forcés à perpétuité.
Il mourra le 14 mars 1918 à la prison de Louvain.
Il est l'auteur de plusieurs textes rédigés en prison dont un mémoire pour justifier de sa bonne foi anarchiste et convaincre ses avocats socialistes de le défendre.

"Si l'anarchiste tue un roi, il entend se rebeller et se venger contre l'autorité et les privilèges représentés par ce roi mais non pas contre un homme.
Et cela non pour le goût de tuer mais dans des circonstances spéciales lorsque tout moyen paisible est impossible ou inutile pour que l'homme conquière son droit à la vie, au bonheur et à la liberté."

 

Le drapeau des Arbalétriers de Visé, © Marc Poelmans1902
Exposition de Bruges, sans concours, les Arbalétriers y participent. (Extrait du catalogue P. 79).

 
9-10-11-12-13. — Quatre arbalètes et un cranequin.
 Elles sont annoncées par la Compagnie Royale des Arbalétriers de Visé, près de Liége, comme ayant appartenu à Marguerite de Parme 1538 et au duc d'Albe.
Appartenant à la Compagnie Royale des Arbalétriers, près Liége.


1902

Le drapeau des Arbalétriers de Visé, © Marc PoelmansJoyeuse entrée, à Liége, de leurs Altesses Royales Monseigneur le Prince Albert et de Madame la Princesse Elisabeth. (Parchemin, don d'une montre : 22 Juillet).
La Compagnie Royale des Arbalétriers eut l'honneur de défiler et d'être passée en revue par leurs Altesses précitées.
Monseigneur le prince Albert, du haut du perron de l'Hôtel-de-Ville de Liége, exprime hautement son admiration au passage de la Compagnie, en disant à M. Kleyer, bourgmestre, qu'il était heureux d'avoir accepté la présidence d'honneur d'une société si distinguée (1).
Au moment où leurs Altesses arrivaient place Notger, où la Compagnie était déployée pour être passée en revue, une jeune arbalétrière, accompagnée de M. Van de Casteele, présente une gerbe de fleurs à Madame la princesse Elisabeth. Celle-ci accueillit la jeune messagère de la Compagnie avec la plus gracieuse affabilité et la complimenta en retour.
Son Altesse Royale le prince Albert lui donna également la main, la remercia et lui demanda son nom et son âge.

Quelques jours après, la jeune messagère recevait, par l'intermédiaire du Bourgmestre de Liége, avec les compliments encore du Bourgmestre, une belle montre en argent, portant le portrait de leurs Altesses sur le cadran.

(1)Cette présidence d'honneur avait été acceptée par lettre du 14 Juin 1902, qui se trouve dans les Archives de la Compagnie.


A l'occasion de la Joyeuse entrée, le Prince daigna apposer, sur un beau parchemin, calligraphié de main de maître par M. Emile Lenoir de Liége, sa signature en qualité de président d'honneur. Cette pièce fut contresignée par M. le gouverneur de la province, M. Pety de Thozée, par M. Kleyer, bourgmestre de la ville de Liége et attestée conforme par M. Van de Casteele, conservateur des archives de l'Etat, à Liége. (V. Archives de la .Compagnie et pièces annexées).

 

Gustave Ruhl, historien et archéologue amateur qui résidait à Devant-le-Pont, plus précisément à Basse-Hermalle, a laissé des carnets de notes et de nombreuses images de Visé et ses envirrons avant la guerre 14/18.
Il fut un des membres fondateurs de la société archéo-historique de Visé.




 


Voir pages 1902.htm 1903.htm 1904.htm 1905.htm

En 1903

Le Roi Léopold II offre un superbe prix de tir à la gilde des arquebusiers : 12 couverts en argent.
La même année Melle Fayn fit don d'un nouveau drapeau, celui des membres honoraires et invités.
La gilde participe à une manifestation organisée à Liège en l'honneur de la chorale La Légia.

En cette année 1903 le 11 avril, le président Gilles Joseph Paulus, propriétaire du local de la Renaissance décède.
Le local des arquebusiers passe en indivision chez ses héritiers


Le local était prêté aux arquebusiers mais aussi à d'autres sociétés comme la Dramatique ou la société de gymnastique Les Volontaires Visétois.

Mort sans descendance, on se tourne vers sa famille trop nombreuse qui loue alors le local à un gérant François Joseph Léon Brouha et l'immeuble reste en indivision.

Cette année aussi Joseph Alexandre Scaff démissionne de la compagnie, certains prétendent qu'il est mécontent de ne pas avoir été soutenu et élu lors des élections communales qui virent une majorité catholique s'installer.
En fait il faut savoir que cette démission suivit une agression dont il fut victime lors de la fête parce qu'il venait au bal avec des amis arbalétriers, certains estimant que ces derniers n'avaient rien à faire chez les arquebusiers. Il ne fut pas seulement question d'échange de mots grinçants mais d'une véritable agression physique intolérable !

 

Cette société des Volontaires créée fin du 19e siècle tenait ses séances dans le même local que les arquebusiers.
Mais une nouvelle société, d'obédience catholique, va se créer pour concurrencer les Volontaires qui sont sans idéologie philosophique ou politique.
C'est ainsi que le Cercle St Hadelin voit le jour en 1884, mais ses membres doivent se résoudre à touver un autre local qu'il auront rue de la station (actuelle rue des Francsd-Arquebusiers) En 1922 ils construitont  un nouveau local Place de la collégiale, actuelle porte Ouverte et autrefois cinéma Excelsior.
Leur ambition est claire, faire des sociétés de jeunes et de gymnastique de "bons catholiques", c'est réellement de l'intégrisme religieux, mais c'est aussi l'époque qui veut ça avec une claire opposition entre cléricux et anti-cléricaux.
Les trafics d'influence vont commencer et le Cercle St Hadelin va essayer de s'accaparer les membres de la gilde et de les faire se tourner vers l'église et le parti catholique.
Ces intrigues sont les prémices de la scission de la gilde en 1909

 

1904
Le drapeau des Arbalétriers de Visé, © Marc PoelmansDérogeant à l'usage de ne rendre les honneurs funèbres qu'aux membres inscrits, la Compagnie des Arbalétriers assiste en corps aux funérailles de Mademoiselle Zoé Horion, décédée à Souvré-Visé le 15 Janvier et le cercueil est porté par quatre membres. La décision en avait été prise en séance du 15, " à cause des sentiments de sympathie et d'intérêt que Mlle Zoé Horion n'a cessé de témoigner à la Compagnie, sentiments partagés par la famille, dont plusieurs membres figurent avec éclat dans les Archives. "

Peu après, la Compagnie est informée que la défunte a chargé son exécuteur testamentaire de lui faire don de deux étendards et lui a légué une somme de cinq cents francs. La famille lui renouvelait, en même temps, ses sentiments de gratitude, pour les superbes funérailles qu'elle avait faite à Mlle Zoé Horion, en y assistant en corps, selon le désir qu'elle en avait exprimé. (V. Registre, 20 Janvier)

 

 

 

En 1905

Le Roi fit dont à la compagnie des arquebusiers de son portrait en uniforme de Lieutenant-général
Une grande exposition internationale se tient à Liège dont on peut voir les bâtiments somptueux construit pour l'occasion sur le lien suivant:

http://arquebusiers.be/histoire/exposition-universelle-liege-1905.pdf

La Belgique fête le 75e anniversaire de son indépendance

Lors des festivités alors organisées, la compagnie participera à divers cortèges;
Celui de l'inauguration de l'exposition de Liège puis de celui des sociétés costumées à Liège également le 2 juillet 1905 où elle remportera plusieurs médailles et une prime de 400 francs puis
au cortège des drapeaux de Bruxelles,
où on retrouvera aussi les
Arbalétriers visétois.


100 ans plus tard, les Francs Arquebusiers seront à nouveau invités aux cérémonies officielles pour la même occasion en souvenir de la "participation" des arquebusiers aux combats de 1830 (voir page
Bruxelles)

Cortège des Drapeaux Bruxelles 1905 :Les Arbalétriers de Visé Cortège des Drapeaux Bruxelles 1905, les Gildes Brabançonnes Cortège des Drapeaux Bruxelles 1905, les sociétés d'agrément
Voici des vues extraites de ce concours, si d'aventure quelqu'un trouvait celle concernant les Arquebusiers de Visé, nous serions reconnaissant qu'il l'envoie au webmaster.
Le cortège des gildes, défilé des bannières Bruxelles 1905 Les pages ici à côté sont extraites de
l'Illustration belge de 1905
(collection M. Poelmans)

On y retrouve en haut à gauche et au milieu
les Arbalétriers de Visé

Le 16 juillet eut lieu sur la place de l'Hôtel de ville le défilé des grands serments, des tirs, des jeux de balle; en ce cortège apparurent également la famille des géants et le cheval Bayard. C'était tout l'Ommegang ressuscité !
La médaille, conférée aux sociétés participantes, au nombre de 40 exemplaires en argent et 3 en vermeil, porte l'inscription: CONCOURS  DE TIRS ET JEUX POPULAIRES --WEDSTRIJD  VOOR  VOLKSSPELEN

Une des plus belles manifestations patriotiques et artistiques de la capitale fut le cortège-concours des drapeaux, étendards, bannières et cartels, ainsi que le défilé des trésors ct des joyaux des gildes du pays entier, à travers les rues de Bruxelles, le 20 juillet 1905.
Plus de six cents sociétés y parurent, parmi lesquelles on compta cent et seize gildes, corporations, confréries ct chambres de rhétorique.
Le déploiement de leurs riches joyaux et antiques trésors, drapeaux, fanions, colliers, blasons, masses, armes, médailles, ec., fit sensation.


Comme récompense, il fut accordé aux sociétés un diplôme, œuvre artistique de M. Teirfinck, de la section des Beaux-arts de la  ville de Bruxelles, et un exemplaire de la médaille gravée par l'atelier Wolfers avec cette inscription :
CONCOURS  DE DRAPEAUX ET  TRÉSORS DE GILDES - -- VLAGGEN EN GILDENFEEST

De ce type furent distribués 600 exemplaires en argent et 50 en vermeil.

Le drapeau des Arbalétriers de Visé, © Marc PoelmansA ce concours exceptionnel, la Compagnie Royale des Arbalétriers Visétois a été glorieusement classée la première de la Wallonie et la deuxième de la Belgique contre 647 sociétés concurrentes.
 
Jamais, depuis son existence, la Compagnie n'avait affronté une lutte aussi forte.
Les plus anciennes et les plus glorieuses corporations du pays tout entier, s'étaient donné rendez-vous dans la capitale.

La Compagnie avait exposé à ce concours du 20 Juillet :
1° Le collier de la Gilde : 15 médaillons 1578 à 1634 avec le papegai du XVme siècle ;
2° Huit arbalètes, deux crics, XVme et XVIme siècles ;
3° Statue de saint Georges (1776) ;
4° Charte d'Ernest de Bavière (1605: parchemin) ;
5° Charte de Ferdinand de Bavière (1616) ;
6° Ordonnance des Magistrats de Visé (1604) ;
7° Parchemin de S. A. R. Monseigneur le prince Albert de Belgique, lors de sa joyeuse entrée à Liége, le 22 Juillet 1902 ;
8° Un registre contenant des actes depuis 1501 ;
9° Deux registres contenant procès-verbaux et comptabilité XVIIme et XVIIInie siècles ;
10° Un fanion Velbruck (1772) ;
11° Un fanion (1830) ;
12° Un drapeau (181g) cousu (don des dames) ;
13° Trois drapeaux modernes (brodés) ;
14° Deux étendards damas ancien (1776) ;
15° Une épée Louis XIV du Roy de la Gilde ;
16° Onze plats d'étain, prix de Roy, dont un daté de 1723 ;
17° Deux piques de mayeur dignitaire ;
18° Casques, Shakos, pièces diverses d'équipements, casques, épaulettes, ceinturons, gibernes, etc. ;
19° Faïences et pots à bière ;
20° Canne de tambour-major ;
21° L'arbalète couronnée en bois sculpté (enseigne 1777) ;
22° L'histoire des Arbalétriers de Visé, extraits des Archives de la Compagnie et de la ville de Visé (1877) ;
23° Recueil des chants auciens de la Gilde ;
24° Trois diplômes Anvers 1895 et Liége 1881 et 1900 ;
25° Douze arbalètes modernes ;
26° Les divers draps et coussins servant à l'église les jours de grande fête et un devant d'autel damas ancien.

Cette exposition valut à la Compagnie le second prix pour sa collection de joyaux et un cinquième prix pour sa magnifique collection de drapeaux (Voir le certificat authentique aux Archives de la Compagnie).
Le 21 Juillet, une délégation de la Gilde assiste à la grande fête patriotique à Bruxelles, consistant en un cortège grandiose et imposant, formé de tous les corps constitués du pays et de toutes les sociétés ayant pris part au concours du 20 juillet. Les délégations défilèrent devant la Famille Royale et le Gouvernement. Nos porte-drapeaux inclinèrent respectueusement, au passage devant Sa Majesté Léopold II et Son Altesse Royale le Prince Albert de Belgique, notre auguste président d'honneur, nos glorieux insignes de ralliement. Puis, après avoir reçu la Médaille Commémorative avec écharpe, attribuée aux participants, ils rejoignirent les officiers de la Compagnie pour rentrer à Visé.
L'enthousiasme et la joie de ce triomphe, ressenties par la population arbalétrière de notre vieille cité, fut indescriptible.
Dès l'arrivée du train dans la traverse de Souvré, on entendit retentir les bravos adressés aux vainqueurs.
A la gare, les sons de la Brabançonne et un carillon de boites annoncèrent l'arrivée des délégués.

Une foule immense couvrait la place de la station. Tous les braves partisans de la Gilde avaient été convoqués à la réception triomphale de la Compagnie victorieuse.

Musique en tête, la Compagnie fit le tour de la ville, recueillant sur son passage les ovations de la foule. Rentrés au quartier, les membres manifestèrent jusque bien tard leur légitime joie, en échangeant les marques de la plus franche fraternité, et de dévouement envers les membres de la Commission qui, tous, avaient si bien compris les intérêts de la Compagnie et contribué à sa prospérité. De son côté, le général félicita, au nom de la Commission, tous les officiers qui avaient pris part à l'expédition et qui avaient si consciencieusement rempli leur devoir. (Archives de la Compagnie des Arbalétriers).

Souvenirs numismatiques des fêtes jubilaires de 1905 par Edouard Laloire

la médaille commémorative conservée au musée des Fancs Arquebusiers

Médaille remportée à Bruxelles en 1905, musée des Francs Arquebusier
Modèle argenté
Collection Musée des FAV
A Bruxelles les arquebusiers avaient remporté une médaille de vermeil et plusieurs primes ainsi qu'un premier prix et une médaille d'argent dans la catégorie des drapeaux modernes, puisqu'il était d'usage à l'époque de remettre des prix lors de telles manifestations.
Voir page 1905 pour l'intégralité du cortège qui regroupa près de 650 sociétés.
Les Arquebusiers de Visé en 1905, gravure de Nicolas Dorville,rééditée par les anciens arquebusiers
Les Arquebusiers de Visé en 1905, le sergent sapeur Jean Guillaume Bourdouxhe.
Gravure de Nicolas Dorville réalisée à l'occasion de l'expo internationale de Liège en 1905 à laquelle ils participèrent.

En 1905 également eurent lieu partout dans le pays de grandes fêtes commémoratrices et l'une d'elles fut organisée par la Garde Civique qui mit sur pieds un concours de tir international
Ce fut un franc succès, des tireurs de toutes disciplines accourèrent de partout, tant de Belgique que des pays étrangers, tant civils que militaires

Des prix magnifiques furent remis a cette occasion, insignes, coupes, sommes d'argent

Compagnie des Chasseurs de Bruges 1830-1905. Col. M. PoelmansSociété de Tir  Armée Territoriale de Lyon 1877. Col. M. PoelmansInsignes Prix de Tir de la Garde Civique
(Collection Marc Poelmans)
Ci dessous Prix de tir argent Tireur d'élite frappée avers-revers Tir au Comblain, tireur d'élite avec couronne d'or au lieu d'argent pour 3 années consécutives.

Ces insignes se portaient sur la manche sauf pour celui d'or de maître tireur qui se portait sur la poitrine

1er prix de Tir Armée Belge. Col. M. Poelmans 1er prix de Tir Armée Belge. Col. M. Poelmans Insigne de champion de tir de la Garde Civique;  se porte sur l'épaule. Col. M. Poelmans Insigne de champion de tir de la Garde Civique; couronne dorée, trois fois champion, se porte sur la poitrine au lieu de sur l'épaule.Col. M. PoelmansPrix de tir de la Garde Civique. Modèle Léopold Coll.M. Poelmans insigne de Maître Tireur de la Garde Civique en 1905, frappée à l'avers et au revers, col. M. Poelmans Prix de Tir modèle  Albert, lettre A formée par les feuilles de laurier; col. M. Poelmans
Montre à gousset prix de tir du gouvernement belge. Col M. Poelmans Montre à gousset prix de tir du gouvernement belge. Col M. Poelmans Montre à gousset prix de tir du gouvernement belge. Col M. Poelmans Montre à gousset prix de tir du gouvernement belge. Col M. Poelmans

Montre prix de tir du Gouvernement col. M. Poelmans

Grand concours de tir de 1905, Prix du Roi Léopold II

Les prix de tir du concours de 1905 et le descriptif des coupes et médailles

Prix de tir de la Garde Civique. Modèle Léopold Coll.M. Poelmans
Extrait du livre Grands Concours de Tir Garde-Civique, Armée, Union des Sociétés de Tir
Imprimerie Alfred Somers 32 rue Van Schoor, Bruxelles 1905
Collection M. Poelmans
Le Comte de Ribaucourt, tireur émérite, sa collection d'armes est au Musée de l'Armée de BruxellesLe Comte Robert de Ribaucourt, sous lieutenant des Grenadiers, était un tireur exceptionnel
En 1905 lors du grand concours pour le 75e annivbersaire de l'indépendance il est classé champion:
catégorie XI: revolver Nagant ou pistolet Browning.
Séries à volonté à 30 mètres.
Nombre de prix accordés: 94
Champion 1er sur 2759 séries par 281 points sur 300: Comte de Ribaucourt Robert, Bruxelles Belgique
prix:: un objet d'art
Sur l'image ici plus haut extraite du livre édité en 1905 à l'occasion des festivités et concours de tir, il a offert la coupe N° 4 de la planche 1 pour l'armée belge, le même modèle fut offert par M le Major van den Corput à la Garde Civique; Attribuées à la catégorie J, concours militaire, par délégation entre régiments de l'armée et à catégorie H ou H', par délégation entre compagnies de la garde civique.
Le corps auquel appartient le vainqueur en reste dépositaire pour un an, après 25 ans, la coupe est définitivement attribuée au corps qui l'a conquise le plus de fois

Comte Robert de Ribaucourt

Remuant, le mouvement fait homme, le Comte de Ribaucourt est l'âme de nos stands. Toujours en quête de perfectionnements, d'armes nouvelles, il a réuni, dans son somptueux hôtel de le rue du Trône, une des plus intéressantes collection d'armes anciennes et modernes actuellement connues. Il n'est pas de concours qui, depuis six ou sept ans, n'ait vu le Comte de Ribaucourt s'acharner à y lutter sans soucis des séries, finisant à force de ténacité par y trouver chaque fois une place fort honorable.
Dans ces dernières années, 191 prix de tir lui échurent. Ce chiffre donne vite la mesure de son activité.Rennes, Rouen, Nancy, Salzbourg, Lyon, Saint-Gall le virent successivement.
Maintes fois il conquit le brevet de maître-tireur t celui de tireur d'élite.
Le Comte de Ribaucourt est un éclectique; il cultive avec soin toutes les armes, en retient le meilleur; aussi le voyons nous classé victorieusement au grand concours international à la carabine Flobert, en 1901, réussissant le triple évent;: 1er prix à volonté,1er prix à fixe et 1er prix à l'honneur.
Enfin au dernier concours il a ajouté à son actif le 1er prix au pistolet Browning, battant à la minute suprême un lot de champions tels que MM. Van Asbroeck, Balme, Robert, Paumier et tutti quanti

Commentaire extrait de l'ouvrage précité
La collection d'armes du Comte est aujourd'hui au Musée de l'Armée à Bruxelles

La collection - de Ribaucourt
Le comte Robert de Ribaucourt (1875-1959) était un passionné d'armes.

En 1939, il offre sa collection d'armes blanches, d'armes à feu et d'estampes à Léopold III en souhaitant son exposition publique.

Après un séjour au château de Laarne et à l'Ecole Royale Militaire, la collection aboutit au musée, par l'intermédiaire de la Donation royale.

Elle y est présentée au public depuis 1996, elle se trouve dans les Arcades.

http://www.klm-mra.be

Ndwm: Pour l'avoir vue personnellement, je peux vous dire qu'elle est exceptionnelle !

Charles Goddé
Charles Goddé

François Heyens
François Heyens, Champion 1905 Tir au Comblain
Raphaël Spitaëls
Raphaël Spitaels Champion 1905 Tir au Comblain
Louis Van den Bussche
Louis Van den Bussche, Champion 1905 Tir au Comblain
1er demi-régiment de Chasseurs à pied de Bruxelles
Catégorie A'
Fusil Mauser, Série fixe à 200 et 300 mères
Nombre de prix accordés: 690
1er sur 2842 concurrents par 41 points sur 45
Prix: une médaille d'or, don de sa Majesté le Roi, et un emblème d'honneur
On voit sur sa manche l'insigne avec les fusils Comblain croisés.
1er régiment d'artillerie d'Anvers
Catégorie B: quatre plus jeunes levées:
Fusil Comblain.
Série fixe à 200 mètres
Nombre de prix accordés: 120
1er sur 525 concurrents par 36 points sur 45
Prix: un objet d'art et une breloque en vemeil
Infanterie de Grammont
Catégorie A
Fusil Comblain
Série fixe à 200 et 300 mètres
Nombre de prix accordés:855
1ersur 3398 concurrents par 39 points sur 45
Prix: une médaille en or, don de Sa Majesté le Roi, et un emblème d'honneur
Infanterie de Gand
Catégorie C: sous officiers et caporaux
Fusil Comblain.
Série fixe à 300 mètres
Nombre de prix accordés:100
1er sur 670 concurrents par 38 points sur 45
Prix: une montre en or

En 1905,

Philippe de Belgique, Comte de FlandresPhilippe de Belgique
né Philippe Eugène Ferdinand Marie Clément Baudouin Léopold Georges
de Saxe-Cobourg-Gotha
né le 24 mars 1837
décède le 17 novembre 1905

C'était un excellent tireur et un bon cavalier
Sénateur de droit, il ne siégea jamais à la Chambre haute.
Frappé d'une surdité précoce, il refusa le trône de Grèce en 1863, de même qu'il déclina, en 1866, l'offre d'épouser Isabelle de Bragance, fille héritière de l'Empereur Pedro du Brésil.
La même année, il rejette le titre de prince régnant des principautés roumaines.
Il préféra mener une vie très bourgeoise dans l'intimité de son palais bruxellois et ses relations avec le Roi Léopold II étaient assez glaciales

Il était prince de Belgique titré Prince Philippe, Comte de Flandre, Duc de Saxe, Prince de Saxe-Cobourg-Gotha.
Il était le fils de Léopold Ier et le frère cadet de Léopold II à qui il aurait du succéder suite à la mort de l'héritier, le fils du roi Léopold II, le Prince Léopold qui mourut le 22 janvier 1869.

Mais Léopold II avec qui les relations étaient assez tendues avait plutôt décidé que ce serait son fils qui lui succéderait.

Philippe de Belgique était le père du Prince Baudouin, héritier présomptif du trône décédé le 23 janvier 1891, et du Prince Albert futur Roi que l'on verra toujours aux côtés de Léopold II entre autres sur les illustrations.
Le Comte de Flandres se verra confier le commandement de l'armée belge en 1870 pour la surveillance du territoire lors de le guerre franco-pruissienne.

La Cité Ardente

Le Comte Henry Carton de Wiart (Bruxelles, 31 janvier 1869 - Uccle, 6 mai 1951) était un écrivain et un homme politique belge.
Issu d'une famille noble hennuyère, il naît à Bruxelles en 1869
Après des études secondaires au Collège Saint-Michel, il étudie le droit à l'Université libre de Bruxelles.

Henry Carton de WiartMembre du parti catholique, il est élu député de Bruxelles en 1896.
Ministre de la Justice de 1911 à 1918, le nom d'Henry Carton de Wiart reste surtout attaché à l'importante loi sur la protection de l'enfance en 1912, qui crée les tribunaux pour enfants, prévoit des mesures pour les mineurs délinquants et institue la déchéance paternelle.
Il reçoit les félicitations personnelles du roi Albert Ier qui apprécie cette nouvelle loi.

Après la Première Guerre mondiale, il sera premier ministre de 1920 à 1921.
Au cours de cette année a lieu la deuxième révision de la Constitution belge et la création de l'Union économique belgo-luxembourgeoise.

Auteur de plusieurs romans historiques et ouvrages autobiographiques, il fait partie en 1920 des premiers membres de l'Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique et le restera pendant 31 ans jusqu'à sa mort le 6 mai 1951.
Durant la Question Royale, il est un fervent défenseur du Roi Léopold III.

En 1905,
il écrit le roman" La Cité ardente ",
roman historique qui raconte l'épopée des 600 Franchimontois qui attaqueront Charles le Téméraire en 1468 et qui a donné un nouveau surnom très utilisé aujourd'hui pour qualifier Liège.
Le surnom est resté pour suggérer une cité animée, aux activités commerciales et culturelles intenses, connue pour le caractère chaleureux et bon-vivant de ses habitants.

Ce roman fut réédité par les Editions Jourdan le 15/11/2005
ISBN 2-930359-43-9 // EAN 9782930359434
format 14 x 21,5 // 240 pages // prix public 16,90 euros

Dans La Wallonie, le Pays et les Hommes, le grand poète wallon Thiry fait une place à part à cet ancien Premier ministre:

"Il faut faire la place qui lui est due à ce livre paru en 1910; dont le titre devait connaître une si curieuse fortune, La Cité ardente d'Henry Carton de Wiart.
L'entreprise était périlleuse de mettre en roman chevaleresque l'épopée liégeoise des Six cents Franchimontois, dans un style qui ne craint pas de se harnacher à l'ancienne, à grand renfort d'archaïsme et d'héraldique.
L'événement n'est pas seulement littéraire: un jeune chef de la droite majoritaire au parlement belge vient apporter sa pierre - peut-être en partie inconsciemment - à l'édifice de la nouvelle conscience wallonne.
Car le livre eut un succès populaire.
Et si la Wallonie doit à Albert Mockel d'avoir appris son nom et de l'avoir vu diffuser dans le monde, Liège doit à Henry Carton de Wiart le surnom dont elle sera saluée dans toute la France quatre ans plus tard, quand ses collines seront embrasées de combats." (Tome II, Arts et Lettres, la renaissance du livre, Bruxelles, 1978, pp. 422-423).

Le 30 avril 1885, Léopold II était devenu officiellement souverain de l'Etat Indépendant du Congo
et en 1905 en hommmage au Roi et dans l'effervescence des grandioses festivités des 75 ans de l'indépendance
est créé l'hymne "Vers l'Avenir", que vous entendez sur cette page, qui deviendra véritablement un hymne du Congo.
Aussi connu sous le nom de "l'Expansion belge", on le chantera très longtemps de concert avec la Brabançonne dans les écoles tant congolaises que belges jusque pratiquement l'indépendance du Congo en 1960 et même au-delà.

Vers l'Avenir - Naar wijd en zijd
(l'Expansion Belge)
Chant national
composé et chanté pour le roi le 9 janvier 1905 alors que Gevaert était directeur du Conservatoire Royal de Bruxelles
Chant patriotique qui était chanté dans bien des écoles, tout comme notre hymne national, la Brabançonne.

Il s'agissait de deux auteurs néerlandophones.
Gentil Theodoor ANTHEUNIS 1840- 1907 (paroles)      
François Auguste GEVAERT 1828-1908 (musique)

Vers l'Avenir

Le siècle marche et pose ses jalons
Nous marquant une étape nouvelle;
Nous le suivons, et nous nous rappelons,
Nos aïeux et leur gloire immortelle.
Si ton sol est petit, dans un monde nouveau,
L'avenir qui t'appelle a planté ton drapeau:

Marche joyeux, peuple énergique,
Vers des destins dignes de toi;
Dieu protège la libre Belgique
Et son Roi !

Ta longue paix, autant que longs combats
Au travail exerçait ta vaillance;
Et tes progrès disaient à chaque pas
Ton génie et ta fière endurance.
Si ta force déborde et franchit ses niveaux,
Verse-la, comme un fleuve, en des mondes nouveaux :

Marche hardi, peuple énergique,
Vers des destins dignes de toi;
Dieu protège la libre Belgique
Et son Roi !

O terre sainte, ô terre des aïeux
Leurs sueurs et leur sang l'ont pétrie;
Et loin ou près, sauront tes fils pieux,
Honorer, élargir la Patrie.
Si des frères s'en vont, il en est par milliers
Qui, fidèles gardiens, défendront tes foyers :

Va sans faiblir, peuple énergique,
Vers des destins dignes de toi;
Dieu saura protéger la Belgique
Et son Roi !

Naar wijd en zijd

De tijd spoedt heen en bakent reeds de laan,
Waar ook nieuwere tijden ons wenken;
Wij volgen fier en zullen langs de baan
Onze roemrijke vaad’ren gedenken.
Is uw bodem hier klein, ginds toch wacht u een strand,
Als een wereld zo groot, waar uw vlag staat geplant:

Immer vooruit, dappere telgen,
Moedig en vrij, vast hand in hand;
God omsluite in zijn zegen, der Belgen
Vorst en Land !

Uw lange vreê zowel als kamp en strijd,
Heeft uw vuisten verhard bij het werken,
En wat gij schiept en bouwdet wijd en zijd
Draagt uw eerlijken naam en uw merken.
Zwelt uw ader, te nauw voor uw bruisende bloed,
Laat het stromen alom als een vruchtbare vloed.

Immer vooruit, dappere telgen,
Moedig en vrij, vast hand in hand;
God omsluite in zijn zegen, der Belgen
Vorst en Land !

O heil’ge grond, der vaad’ren erve en bouw,
Door hun zweet en hun bloed ons verkregen;
Of verre, of na, hem zullen hou en trouw,
Hunne zonen bewaren in zegen.
Wijken kinderen uit, hier toch vaardig geschaard,
Zijn er duizenden steeds die beschermen den haard:

Immer vooruit, dappere telgen,
Moedig en vrij, vast hand in hand;
God omsluite in zijn zegen, der Belgen
Vorst en Land !

En 1907, déjà des dissenssions interviennent dans la compagnie des arquebusiers.
Lors d'une soirée en novembre 1907, François Cerfontaine, parent avec le capitaine-commandant Joseph Cerfontaine, accompagné de plusieurs personnes, se rend en fin de journée à la manifestation.
Certains estiment leur présence non souhaitable.
Il est agressé par certains excités aux idées étroites et cela dégénéra en bagarre.


1907. — Le 26 Mai.

Le drapeau des Arbalétriers de Visé, © Marc PoelmansLe général de la Compagnie, M. Joseph Perot-Scaff, donne sa démission de général-président des Arbalétriers, pour raison d'âge et de santé. Il reste général honoraire.
Le 7 Juillet, la Compagnie, en tenue, se rend en cortège, musique en tête, chez M. Perot et lui offre son portrait accompagné d'un bouquet, à titre de reconnaissance pour les services qu'il a rendus à la Compagnie Royale. On lui fait une ovation au quartier.
1907. — Août.
Sa Majesté Léopold II, roi des Belges, offre son portrait, magnifiquement encadré, à la Compagnie des Abalétriers.
Son Altesse Royale le Prince Albert de Belgique offre également son portrait revêtu de sa signature.
En 1908, M. Jean Lenoir-Colson, colonel en chef, secrétaire de la Compagnie, obtient une distinction excessivement rare, en qualité de tireur. Il remporte le titre d' " empereur fédéral ", en vertu du règlement qui l'accorde au tireur ayant maintenu, pendant trois années consécutives, le titre de " roi fédéral ".
Voici la copie du diplôme qui lui a été délivré à cette occasion.

FÉDÉRATION DES SOCIÉTÉS DES ARBALÉTRIERS DE LA PROVINCE DE LIÉGÉ
CERTIFICAT
" L'an 1908, le lundi 29me jour du mois de Juin, à 20 heures, en " Assemblée Générale de la Fédération, tenue en l'Hôtel des Comtes de Méan, " sis rue Saint-Martin, à Liége, après examen du registre de la Fédération, " certifions que M. Jean Lenoir, de la Société de tir à l'arbalète de Visé, " membre de la Fédération, a été nommé roi fédéral pour les années 1906 " 1907, en l'honneur des succès qu'il a remportés aux concours fédéraux de " tir des années susdites. Nous conformant aux règles et usages des Arbalétriers, " considérant que Monsieur Jean Lenoir obtient encore cette année, c'est-à-dire trois années consécutives, le titre de roi fédéral, le nommons, acclamons • et proclamons Empereur des arbalétriers de la province de Liége.

En foi de quoi nous lui décernons le présent certificat. »
Pour le Comité Fédéral :
Le secrétaire, Le président,
(s). JOS. BLUMLEIN (s). Achille GRÉGOIRE

1907


Cette société des Volontaires créée fin du 19e siècle tenait ses séances dans le même local que les arquebusiers.
Mais une nouvelle société, d'obédience catholique, va se créer pour concurrencer les Volontaires qui sont sans idéologie philosophique ou politique.
C'est ainsi que le Cercle St Hadelin voit le jour, avec ses gymnastes de l'Avant-Garde, mais ses membres doivent se résoudre à trouver un autre local.
Leur ambition est claire, faire des sociétés de jeunes et de gymnastique de "bons catholiques", c'est réellement de l'intégrisme religieux.
Les trafics d'influence vont commencer et le Cercle St Hadelin, créé en 1884, va essayer de s'accaparer les membres de la gilde et de les faire se tourner vers l'église et le parti catholique.
Ces intrigues sont les prémices de la scission de la gilde en 1909.

Le Cercle St Hadelin local de la gymnastique catholique construit en 1922 Place de la Collégiale.
Le premier local se trouvait Rue de la Station.


médaille de la société visétoise de gymnastique Les Volontaires. col. M Poelmans médaille de la société visétoise de gymnastique Les Volontaires.
Chacun ira de son petit concours et championnat, tantôt catholique, tantôt libéral (dans le sens non confessionnel ! )
     

En 1908, 40e anniversaire du Cercle Dramatique visétois
On y reconnait des noms bien connus.

 

En 1908,
changement encore chez les arquebusiers  pour l'adoption d'un pantalon rouge.
Le choix de cette couleur, symbole du parti catholique, sera, paraît-il, aussi un des motifs de troubles dans la gilde, dont les vieux membres se prétendent apolitiques.

Beaucoup de membres se sont opposés à ce que, comme autrefois pour le Prince-Evêque, autorité politique et religieuse, les honneurs soient rendus de la même manière à l'évêque de Liège en visite à Visé lors des confirmations, lequel ne représentait plus une autorité dirigeante mais exclusivement religieuse à laquelle la gilde n'avait plus de raison de se soumettre.

C'était en effet le Prince et non l'Evêque qui accordait autrefois les titres, privilèges et statuts et l'abolition de l'Ancien Régime ne reconnaissait plus aucun pouvoir à un évêque, simple représentant du pouvoir religieux.
Ils ne remettaient pas en cause leur religion, mais le parti catholique.
Nous sommes dans une période où existent politiquement les "cléricaux", proches du parti catholique, et les "anti-cléricaux" proche du parti libéral, il n'existe pas encore vraiment à l'époque de parti socialiste.

Si les anciens statuts prônaient l'appartenance à la religion catholique, de nombreux membres refusèrent ce virage politique trop marqué vers le parti catholique et boudèrent alors la fête jusqu'à un éclatement.
Déjà on voit que tout doucement la société se scinde.
Le 7 février 1909, c'est dans la salle Mathot rue du pont que la section de tir organise une soirée, ce n'est pas la première fois du reste, depuis 1903 et en particulier 1907on sent la tension monter de plus en plus

Des conflits deviennent de plus en plus forts entre les membres et une partie fait scission en créant la "société coopérative les anciens arquebusiers visétois" le 14 juin 1909 enregistrée à Visé le 14-6-1909, volume 30, folio 89, case N°3, dix rôles sans renvois par le receveur Paris et déposé au greffe du tribunal de commerce le 16 juin 1909.
La société est constituée pour une durée de 30 ans prenant cours le 1er juillet 1909 (le 1er août d'après les infos du Moniteur belge)
Les signataires de cette coopérative qui entérine la scission sont:
Léon Meurice, professeur à l'Université, bourgmestre catholique de Visé, nommé commissaire
Léon Bouwers-Smeets, négociant, nommé administrateur
Martin Fossoul, armateur,
Martin Scaff-Van Proemeren, rentier, cousin d'Alexandre et Clément Scaff et qui deviendra président de la section de tir des anciens arquebusiers, nommé commissaire
Jean Leers, fermier, empereur des anciens arquebusiers, nommé administrateur
Walthère Roujob, industriel, nommé commissaire
Léon Haulet, docteur en médecine qui deviendra président des anciens arquebusiers, nommé administrateur
Henri Haulet, négociant,
François Heuchenne, directeur GSA Liégeois, nommé administrateur
et Denis Albert-Lecrenier sous-chef de station à l'Etat Belge, nommé administrateur
(archives Musée de la Vie Wallonne et M. Poelmans)

La scission qui va intervenir au sein de la gilde est clairement politique.
D'un côté les "rouges" qui sont très clairement du côté du parti catholique et de l'église.
D'ailleurs 100 ans plus tard on constate que la confrérie de St Hadelin et N-D de Lorette est composée quasi exclusivement d'anciens arquebusiers.
De l'autre les Francs qui sont clairement libéraux et qui aussi 100 ans plus tard le sont toujours aussi clairement.
Sans oublier bien sûr l'influence franc-maçonne très marquée, parmi d'autres les deux vice-présidents à la même époque étaient francs-maçons.
La loge Robespierre n'est pas loin...


D'ailleurs on peut analyser les bougmestres et mandataires politiques issus des gildes, leur appartenance politique est on ne peut plus flagrante
.
On est dans une phase cléricaux d'un côté et anti-cléricaux de l'autre.


Les journaux qui supporteront les deux camps aussi sont politiques :
le "Jounal de Dalhem-Visé" organe catholique pour les rouges dirigé par Joephs Willems Ernst et
"Le Petit Polulaire - Journal libéral" de l'autre sous la plume accerbe de Victor Horion.

Les deux correspondants, trempant volontiers leur plume dans le vitriol, s'en donneront à coeur-joie.


En 1909, la gilde change donc de nom et opte pour la dénomination de
FRANCS ARQUEBUSIERS entendant par le terme FRANC perpétuer, selon eux, sans attache philosophique ou politique aucune, les traditions des ancêtres de 1579.

En fait les membres fidèles n'ont pas d'autre choix que de changer de nom : en effet la dénomination Anciens Arquebusiers étant devenue une société dument enregistrée, il ne leur est plus légalement permis d'utiliser ce nom.
Mais comme le gérant du local de la renaissance, qui n'appartient pas à la compagnie, est du côté des Francs, c'est dans une autre salle que les "Rouges" feraont leurs fêtes jusqu'en 1913 quand ils parviendront à racheter l'immeuble.


Un procès quelques mois plus tard insistera d'ailleurs sur le fait que ces deux dénominations discinctes ne sauraient prêter à confusion
(ndlr: le Moniteur belge en 2015 fait pourtant des confusions en publiant des extraits des deux sociétés en les confondant)
Le vocable Francs n'est pas choisi au hasard puisqu'au 15e siècle déjà on trouvait
des francs-archers, francs-arbalétriers et francs-arquebusiers qui jouissaient de franchises et liberté.

Une grande partie de la compagnie, le Président Clément Scaff en tête, suivi de nombreux membres du comité directeur et des plus vieux membres, n'accepte pas le virage politique de certains membres, virage surtout qui ne va pas dans leur sens, et veulent s'en démarquer.
Cette neutralité idéologique et politique deviendra
l'article 1 des statuts adoptés en 1910.
C'est cette liberté d'opinion que ceux de 1910 veulent rappeler.
On est aussi dans une époque où s'affontent très clairement les courants libéral et catholique.

C'est en mars1910 que les Francs défilent sous la bannière de leur nouveau nom, depuis le banquet de ceux que les visétois appelaient affectueusement "les vîx rodjes" se tient traditionnellement en mars.
Cette sortie exceptionnelle eut lieu le 13 mars 1910.
Elle sera suivie par la fête de juillet le 3 juillet puis par la fête de St Martin le 20 novembre 1910 pendant laquelle eut lieu la première cérémonie au cimetière.
Ces fêtes avaient lieu au local de la Renaissance jusqu'en 1913 quand il fut vendu et que les Francs, qui ne participèrent pas aux enchères lors de la vente, firent construire dans le nouveau quartier de la gare qui devait devenir le centre de Visé.
La guerre 14-18 allait toutefois complètement modifier l'évolution de la ville et son tracé.

le blason des Francs entre 1909 et 1926autorisation  de faire la fête, Ville de Visé 5/3/1910 autorisation  de faire la fête, Ville de Visé 11/6/1910 autorisation  de faire la fête, Ville de Visé 12/11/1910 demande d'autorisation  de faire la fête, Ville de Visé 16/11/1910 autorisation  de faire la fête, Ville de Visé 19/11/1910
Cette scission en deux de la gilde aura toutefois une conséquence sur les festivités
Le Doyens Lemmens, ayant pris la parti de la frange catholique, refuse en effet l'accès de la Collégiale St Martin aux Francs
Les Francs interdits d'église furent contraints de modifier la cérémonie religieuse remplacée depuis lors par un hommage aux défunts au cimetière de Lorette, mais en 2010, après un appel de l'évêque de Liège Mgr Jousten qui regretta une telle attitude, la cérémonie traditionnelle reprendra ses droits au sein de la collégiale de Visé, lors de la fête de St Martin.

C'est dans les années 20 que les fêtes prirent les dates du premier dimanche de juillet et du dimanche avant le 11 novembre.

La fête avait lieu plus tard tant en juillet qu'en novembre comme le montrent les documents ci-dessus.
Il y a encore chez les Francs Arquebusiers une volonté de réconciliation comme on peut le lire dans le discours des dames qui leurs remettent un drapeau en 1910 et la réponse du président

Monsieur le Président, Messieurs 

C'est avec une joie profonde, une émotion attendrie et vraiment délicieuse, que nous venons vous offrir ce drapeau au nom des dames de Visé.
Acceptez-le, nous vous prions, en témoignage de notre admiration pour votre vaillance et de notre respect pour ces chefs dévoués que vous entourez de votre vénération, et de votre sincère attachement à l'antique Compagnie des Arquebusiers dont vous êtes les dignes représentants et fidèles enfants.

 Nous avons souffert avec vous, nous, vos femmes, vos filles et vos sœurs, des avanies dont on a voulu abreuver les plus loyaux et les plus fermes soutiens de la vieille Compagnie; nous avons partagé votre noble indignation contre ces étrangers, fauteurs de discordes, semeurs de défiance et de haine, esprits étroits et intolérants qui, oublieux ou ignorants de vos traditions de liberté, de fraternité, de respect mutuel et de large tolérance, ont voulu faire de votre fière Compagnie, un instrument pour servir leurs mesquines ambitions politiques; nous vouons avec vous, au mépris des gens impartiaux, de tous les hommes de cœur, ceux qui, par leurs agissements, ont jeté la déconsidération sur la Compagnie, et vous rendons ce témoignage qui en vous séparant d'eux, en emportant les glorieuses traditions de nos ancêtres pour les garder à l'abri de toute altération, de toute trahison, vous avez rempli un grand, un noble devoir.

Nous déplorons aussi que trop de braves gens circonvenus et trompés, ou contraints et forcés, suivent encore cette poignée de renégats ou d'ignorants de nos saines traditions, mais avec vous, nous attendons patiemment et avec une entière confiance, l'heure où, désabusés et révoltés, ils reviendront à vous pour renouer le chaine un instant brisée, qui relie le présent au passé. Ce jour-là, les frères momentanément désunis par des mains criminelles qui blessent l'âme visétoise, fraternelle, tolérante et douce, se réuniront dans une ardente étreinte et maudiront ceux qui les auront entrainés loin des voies suivies fidèlement pendant près de quatre siècles. 

En attendant, nos cœurs vous suivent de toute l'ardeur de leur respectueux et filial attachement.

Ce drapeau vous dira désormais que nous applaudissons sans réserve à vos efforts et que nous sommes avec vous de cœur et d'âme pour la liberté, la tolérance et la fraternité.

Si votre premier drapeau est le symbole de l'honneur, du courage et de la persévérance, que le nôtre soit, dans votre pensée, celui de la concorde, de l'union fraternelle et de la fidélité.
-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

Mesdames, Mesdemoiselles

C'est sous le coup d'une émotion bien vive aussi que nous recevons de vos charmantes mais, ce superbe drapeau.

Le sens que vous lui attribuez, la haute signification que vous lui donnez, nous le rendent particulièrement cher.

Nous avons certes conscience d'avoir rempli un grand devoir, mais il nous est bien doux de nous l'entendre dire par ceux à l'estime ou à l'affection de qui nous tenons par-dessus tout.

Vos bonnes paroles sont pour nous un précieux réconfort, et le témoignage que vous nous en rendez nous encourage à persévérer dans nos efforts pour le triomphe des idées de liberté, de fraternité et de tolérance.

Sur ce beau et noble drapeau que nous acceptons avec une reconnaissance émue, nous réitérons l'engagement de rester étroitement unis et de travailler sans défaillance au rétablissement de la paix et de l'union entre tous les vrais enfants de Saint Martin.

C'est dans ces sentiments que je vous convie tous, chers camarades, à étendre la main vers ce magnifique emblème et, dans un élan unanime, à sanctionner la promesse de je viens de faires en votre nom, en répétant tous ensemble : Nous le jurons !

Que sous les plis joyeux de notre nouveau drapeau nous sentions toujours passer le souffle doux et fort de l'amitié fraternelle fondée sur la confiance, l'estime et le respect mutuels.

Et maintenant, chers amis, rendons-lui les honneurs qui lui sont dus, en défilant solennellement devant lui.

Le terme FRANC avait quant à lui déjà été utilisé dans un ancien chant de la compagnie, version revue et corrigée actuellement chez les anciens-arquebusiers où il est remplacé par "vrais"
Mais en 1950 le texte ci-dessous était encore imprimé.

Marche ou l'Aube du Jour
L'aube de ce jour nous annonce
L'heureux succès de nos guerriers
Voyez le monde qui prononce
La gloire des Arquebusiers,
Ce corps choisi, si respectable
Ennemi de toute ambition
Et dont l'envie insatiable
Voudrait ternir le beau renom.
Chez nous l'union fraternelle
De tous faisant un seul faisceau
A chaque session solennelle
Ajoute un triomphe nouveau
Ah! que de joie et d'allégresse
Nous goûtons tous les instants
De voir ces chefs pleins de tendresse
Nous appeler leurs chers enfants.
Voyez ce Grenadier terrible
Chéri de tous ses officiers
Et qui belliqueux, invincible
N'aime qu'à cueillir des lauriers.
Voyez ce Mousquetaire aimable
Soutenir sa place et son rang
Et marchant d'un pas admirable
Il n'y a rien de si charmant.
Pour nous que cet instant rassemble
Par des chants exprimons nos vœux;
Sous les mêmes drapeaux ensemble
Formons un corps franc, valeureux.
Grand saint Martin l'on vous honore,
Patron chéri de tout Visé
Oui, nous le répétons encore
Et de tout franc Arquebusier.
Armons-nous donc chacun d'un verre
Et buvons tous à la santé
De saint Martin, patron primaire
De nos généreux officiers,
De nos soutiens, de nos bons pères,
De ce beau corps de Grenadiers !
De ces aimables Mousquetaires
De tous les francs Arquebusiers.

 

armoiries des Scaff
SCAFF

 

le blason des Francs entre 1910 et 1926
FRANCS ARQUEBUSIERS en 1910
Blason original

La gilde est divisée en deux nouvelles compagnies distinctes


Depuis 1926 colorisé en 2002

Blason des Anciens Arquebusiers
Le blason actuel des Francs Arquebusiers
©
Marc Poelmans ci-dessous composition du modèle original adapté

modèle déposé
d'argent flanqué d'azur,
à deux fusils ou arquebuses en sautoir entourés de palmes d'or,
l'une d'olivier l'autre de laurier,
les armes de la Ville de Visé sur le tout
Blason des Francs Arquebusiers
Le blason actuel des Anciens Arquebusiers

deux fusils, une hache et un hoyau de sapeur en sautoir
les armes de la Ville de Visé sur le tout

Blason des arquebusiers de Visé au 16e siècle et des Francs Arquebusiers ©Marc PoelmansL'écu est parfois couronné pour rappeler le titre de Royale de la gilde.
Avant 1926, l'écu central était d'argent à barre d'azur et devint comme aujourd'hui d'azur à bande d'argent lorsque la Ville de Visé reçut officiellement ses armoiries.
L'écu est généralement accompagné de l'écu du 16e siècle qui est un aussi modèle dépos
é.
© Marc Poelmans composition des modèles originaux adaptés, modèles déposés

L'écu central est toujours celui existant avant 1926 d'argent à barre d'azur.
Blason des Francs Arquebusiers de Visé ®Marc PoelmansSur l'enclos de tir il a été pendant des dizaines d'années représenté à l'envers, reprenant l'erreur de blason qui subsista dans les années 20 même dans les documents officiels de la ville.

Ils utilisent également, le modèle déposé d'écu du 16e siècle

© Marc Poelmans composition du modèle original adapté, modèle déposé.

Il faut raison garder.
Certains membres des sociétés visétoises se comportent réellement comme de véritables officiers de régiments de l'armée, alors que les gildes ne sont que des sociétés folkloriques qui n'ont strictemant AUCUN passé historique militaire ni aucun fait d'armes à leur actif.
D'ailleurs mis à part les Francs qui ont des uniformes de l'armée belge, non dépourvus de fantaisies incongrues diverses, les autres hildes ont des uniformes qui leurs sont propres, d'inspiration militaire, mais n'ayant jamais été portés par le moindre bataillon ou régiment sous quelqu'époque que ce soit en Belgique. Elles ne pourront jamais aucune des trois participer à une véritable reconstitution historique, juste à des cortèges évocateurs sans pureté historique.

Ce terme de folklorique n'a pourtant strictement rien de péjoratif est abhoré par certains qui lui substituent le mot "historique" qui a mieux sa place en ce qui concerne les anciens combattants, ce que rappela le jugement de 1910 qui débouta les Rouges:
"Qu'il est libre en un mot à chaque groupe d'individus formant une Société d'Agrément de prendre à ses risques et périls la désignation qui lui convient et de marcher sous une bannière affichant leur goût plutôt pour la fantaisie que la vérité historique."
Dans l'Entre-Sambre et Meuse, on n'a pas peur du mot folklorique qui qualifie toutes les "marches" bien plus célèbres que les compagnies visétoises.

Mais les visétois pour une bonne part d'entre eux ont vraiment un gros cou !
Certains responsables dans les gildes se comportent comme s'ils étaient de véritables officiers d'une armée qui n'est qu'une armée d'opérette avec des soldat portant des breloques de pacotille.
On va jusqu'à y instaurer des conseils de discipline qui se comportent comme des conseils de guerre.
On subsitue le mot "historique" à "folklorique"
Mais quelle histoire ont-ils faite ? Quel haut-fait d'armes ? Quelle action d'éclat ?
Rien si ce n'est simplement l'art du paraître !

A noter que cette hyper
susceptibilité visétoise ira même jusqu'au parlement Wallon il est vrai que le ridicule ne tue pas

http://nautilus.parlement-wallon.be/Archives/2011_2012/CRAC/crac91.pdf
...
M. Marcel Neven
(MR). – Si vous permettez, à Visé, il y a trois sociétés, les arbalétriers qui font partie du patrimoine immatériel. Il y a un mot qui est vraiment à proscrire et qui fait bondir quand on le prononce, c'est le mot folklore.
À Visé, si on dit que les arbalétriers et les arquebusiers font partie du folklore, ce n'est pas la peine de venir à la fête.
M. Paul Furlan, Ministre des Pouvoirs locaux et de la Ville. – Je comprends bien, mais les sémantiques locales m'échappent un peu.
M. Marcel Neven
(MR). – C'est une espèce du rappel du passé de la ville et de la vie communale au Moyen-Âge et de la période qui a suivi.
C'est quelque chose que j'ai appris avant que je ne fasse de la politique,je ne le savais pas non plus et je m'en suis rendu compte, on m'a bien dit qu'il ne fallait jamais dire « folklore ».
M. Paul Furlan
, Ministre des Pouvoirs locaux et de la Ville. – J'entends bien. Manifestement, il s'agit d'une particularité locale parce que pour bien connaître et pour avoir participé à un certain nombre d'entre eux...
M. Marcel Neven (MR). – Si un jour, vous êtes invité, je vous le rappellerai
M. Paul Furlan, Ministre des Pouvoirs locaux et de la Ville. – J'ai été à la fois Gilles de Binche et membre d'une société de...
M. Marcel Neven (MR). – Je vous le dis parce que je trouve que c'est amusant de voir comme on peut...
M. Paul Furlan, Ministre des Pouvoirs locaux et de la Ville. – On se reconnaît plutôt dans le folklore, mais évidemment...
M. Marcel Neven (MR). – Cela me fait un peu sourire qu'ils ne veulent pas ce mot-là parce que le mot folklore a un sens qui n'est pas nécessairement péjoratif.
M. Paul Furlan, Ministre des Pouvoirs locaux et de la Ville. – À mon sens, il est même plutôt positif.
M. Marcel Neven (MR). – Oui, mais certains le prennent mal. Il faut dire qu'un certain argot wallon en a fait quelque chose de négatif.
M. Paul Furlan, Ministre des Pouvoirs locaux et de la Ville. – Je tiendrai donc compte de la sensibilité visétoise, si je devais un jour visiter la célèbre cité ...

Pour expliquer cette séparation qui près de 100 ans plus tard porte encore des séquelles, il faut se remettre dans le contexte politique et électoral de l'époque où l'on assistait à des luttes dignes des films de don Camillo et où chacun rejeta la faute sur l'autre, avec l'esprit très Clochemerle de Visé.

Certains prétendent que la scission fut due au fait que le Président Scaff n'aurait pas été soutenu par les membres de la gilde lorsqu'il se présenta aux élections de 1903 et en aurait gardé rancoeur.
Cette hypothèse tient difficilement la route car pourquoi n'a-t-il donc pas démisionné à cette époque marquant ainsi son dépit ?
Au contraire, continuant sa présidence, il regroupa la plupart des membres de la gilde sous l'appellation de Francs Arquebusiers, 7 ans plus tard.
Et pourquoi, ceux qui ne l'auraient pas suivi sur le plan politique l'auraient-t-ils suivi en 1909 si seul cet argument politique en était vraiment la raison ?
Plus de la moitié des membres ont en effet continué les activités de la gilde sous le nom de Francs Arquebusiers,
montrant ainsi leur désaccord avec ceux qu'ils considéraient à l'époque comme des dissidents à l'esprit initial de la compagnie qui était une compagnie militaire et non religieuse même si certaines de ses manifestations se déroulaient à l'église et lors de certains événements religieux.

Dans un souci historique, une étude approfondie relatant les faits exacts et l'opinion des diverses parties mériterait d'être fait mais est toutefois difficile voire impossible à réaliser. Quant à la teneur des articles de leur journal, ils sont très orientés et ne parlent que de ce qui arrange leur position.
La plupart des acteurs aujourd'hui disparus, et beaucoup ne faisaient même pas partie de la gilde originale, et ont opté pour une discrétion masquant des actes pas toujours avouables que leurs successeurs préfèrent souvent oublier.
Nous espérons pouvoir un jour publier la relation complète des faits en toute objectivité, rien sur ce site n'est cité sans pouvoir être prouvé par un document ou un témoignage digne de foi, mais cette étude ne sera possible quand chacune des parties en cause acceptera de nous livrer ses souvenirs et archives ...
et de balayer devant sa porte.
Il est plus qu'évident que certaines vérités sont particulièrement indigestes pour ceux qui sont de mauvaise foi.

Voici le discours du président des Francs Arquebusiers en 1911, il se plaint du comportement particulièremet aggressif et incongru des "Rouges" qui leurs intentent un procès ...  qu'ils vont perdre.


Messieurs c'est avec le plus grand plaisir que je prends la parole pour vous souhaiter la bienvenue au nom des Francs Arquebusiers. Je vous adresse leurs plus sincères remerciements pour l'estime et la sympathie que vous témoignez à notre Compagnie en participant à notre fête de ce jour.
L'année dernière, en la même circonstance, vous répondîtes nombreux à notre invitation.

Nous sommes heureux et fiers de constater aujourd'hui que votre contingent n'a pas diminué. Vous êtes revenus avec le même empressement, avec autant de cœur, nous apporter le concours de votre présence.
Nous sommes heureux d'abord parce que nous voyons dans ce fait la certitude de vous avoir donné satisfaction et surtout que vous tenez à nous encourager dans l'accomplissement de l'œuvre que nous avons entreprise : venger les meilleurs et les plus vieux rouges maltraités par des confrères félons et conserver intact le nom d'arquebusiers.

Et cet encouragement, cette estime, cette sympathie nous vont d'autant plus au cœur, nous sont d'autant plus précieux, que nous avons à lutter contre des adversaires qui ne respectent rien.
Eux qui avaient perdu tout respect pour les meilleurs et les plus sincères arquebusiers, eux qui n'avaient pas respecté nos morts puisqu'ils ont tiré des campes à l'instant même de l'enterrement de notre regretté Léon Brouha, n'ont pas plus respecté les derniers moments de notre regretté Jean Saroléa qu'ils ont brutalement poursuivi jusqu'à son lit de mort !

Excusez-moi, Messieurs, d'évoquer ces tristes pensées, mais je ne puis m'empêcher de stigmatiser, de livrer à votre conscience indignée comme la vôtre j'en suis sûr, les actes d'un sectarisme haineux.
Et puis je pense qu'il est bon que vous connaissiez les vilenies qui nous sont faites, les lâchetés que nous rencontrons, après que vous vous attachiez de plus en plus à notre Compagnie.

Pour vous donner un autre exemple de la canaillerie à laquelle nous sommes en butte, je vous dirais que ceux-là qui ont faussé l'esprit de l'ancienne gilde des arquebusiers et en ont déformé les traditions, toujours poussés par une haine aveugle, poussent l'outrecuidance jusqu'à nous contester le droit de nous réclamer des vrais arquebusiers, nous qui avons à notre tête et dans nos rangs tout ce que Visé compte de plus foncièrement Arquebusiers ! Oui, Messieurs, ils prétendent que les Francs n'ont pas le droit d'inscrire sur leurs drapeaux l'année 1579, année présumée de le fondation de la gilde des arquebusiers dont ils défendent les saines traditions, comme si ceux-ci n'avaient pas été loyaux et francs ! Et pou cela ils ont assigné notre Comité", pour se donner de l'importance et n'osant pas s'en rapporter au jugement de la population visétoise. Mais qu'ils le sachent, nous ne craignons rien, l'opinion publique est avec nous et nous sommes certain qu'elle y restera quoi qu'il arrive ; cela nous suffit.

Messieurs, nous avons fait tout notre possible pour que vous conserviez n bon souvenir de cette journée.

Nous n'avons pas cherché à faire venir des sociétés de pêcheurs, mirlitophiles, cramignons, etc. enlevant à la fête un caractère digne et traditionnel.

Nous ne doutons pas que vous nous approuverez et nous espérons que vous trouverez parmi nous tout l'agrément sur lequel vous avez compté.

Nous vous prions instamment de nous faire tous le plaisir d'amener vos dames au banquet qui va avoir lieu en leur honneur.

Nous vous souhaitons le meilleur amusement, de la bonne et franche gaieté et fond du cœur nous émettons le vœu de vous revoir l'année prochaine aussi nombreux et animé de le même volonté de fraterniser sincèrement avec les Francs Arquebusiers.


M
essieurs je lève mon verre et vous propose de boire aux invités.

 


Deux éditorialistes désireux d'augmenter leur nombre de lecteurs, et qui ne faisaient partie d'aucune des deux gildes,
se battirent à coup d'articles à l'époque dans "Le Petit Populaire" journal libéral appartenant au journal La Meuse et favorable aux Francs dont les articles étaient rédigés par M. Horion, membre des Anciens Arbalétriers et anticlérical notoire et "le Journal de Dalhem-Visé" de tendance ultracatholique favorable aux anciens arquebusiers.
Ces documents sont consultables à la bibliothèque des Chiroux de Liège, salle Capitaine.
Ils relatent, d'une manière plaisante à lire, le contexte de l'époque.

On y accuse les Francs d'être des francs-maçons et de même avoir des juifs dans leur rangs, ce qu'on n'oserait plus faire quelques années plus tard après la seconde guerre mondiale
(quoi que quand on voit la collaboration de certains; voir la page
1940-la seconde guerre mondiale-1950)
En fait il y avait bien un commerçant juif dans la compagnie à l'époque, et des francs-maçons il y en a toujours eu un peu partout, chez les Francs Arquebusiers comme ailleurs,
mais ils font rarement état de leur appartenance à une loge quelconque ce qui ne me permet pas d'affirmer ou d'infirmer qu'il y en a encore.

Un chapitre spécial contenant les archives des Francs et les coupures de presse de l'époque sera mis sur ce site à l'occasion
mais cette affaire, vraiment trop locale et qui n'est qu'un petit épisode dans l'histoire de la gilde n'offre que peu d'intérêt pour les très nombreux alochtones qui consultent ce site.
Cette gue-guerre va durer plus de 100 ans et est relatée sur la page
La Guerre de 100 ans

 

Les arbalétriers regarderont le scission s'opérer sans ouvertement intervenir mais en soutenant les Francs Arquebsueirs

Les trois gildes se  prétendent aujourd'hui apolitiques ce qui est totalement faux !

Il est plus que notoire ques les Anciens Arquebusiers - les Rouges - sont un bastion catholique.
N'en faudrait-il pour preuve que la composition de la Confrérie Notre-Dame de Lorette et St Hadelin dont 90% des membres font partie de la gilde

Les Francs Arquebusiers furent toujours des libéraux.
Et si ce terme pouvait dire sans opinion phoilosophique en 1910 c'est dans son acceptation de politique de droite qu'il faut la chercher aujourd'hui.
C'est confirmé par les membres qui font partie de la droite principalement communale mais briguant des postes régionaux et nationaux.
Afin de se rapprocher des anciennes traditions, ils sont quand même retournés à la collégiale où ils ne célèbrent pas de messe mais une cérémonie d'hommage. Comme quoi là où l'intérêt passe les convictions s'éffacent...

Les arbalétriers -les Bleus - eux ont toujours été la frange droite de Visé.
On y trouve d'ailleurs principalement des mandataires politiques de droite et il a toujours été notoire que la gilde était composée de "gens de la haute...", pas si haute que ça évidemment, ce sont des bourgeois sans plus, on n'y compte guère de grosses fortunes, on fait juste comme si...

Une analyse politique des trois gildes a été faite dans le livre Visé, Terre de Gildes qui ont une très, trop, haute opinions d'elles-mêmes.

 

En 1909,

Le Roi Léopold II s'éteint le 17 décembre, à l'aube de la première guerre mondiale.

ACTE DE DECES

L'an mil neuf cent neuf, le 17 décembre, à cinq heures de l'après-midi,
Nous, Léon de Lantsheere, Ministre de la Justice et membre de la Chambre des Représentants, ayant été informé de la mort du Roi par M. le Comte d'Oultremont, Grand-Maréchal de la Cour,
nous nous sommes transportés au Pavillon des Palmiers, à Laeken, accompagné de M. G. de Rode, Secrétaire général du Ministère de la Justice,
à l'effet de constater le décès de S. M. Léopold II, Roi des Belges.

Ayant été introduits dans une salle du rez-de-chaussée, nous avons trouvé le corps de SA MAJESTE LEOPOLD-LOUIS-PHILIPPE-MARIE-VICTOR, DUC DE SAXE, PRINCE DE SAXE-COBOURG-GOTHA, né à Bruxelles, le 9 avril 1835, fils de feu Léopold Ier Georges-Chrétien-Frédéric, Roi des Belges, et de feue Louise-Marie-Thérèse-Isabelle, princesse d'Orléans; veuf de Sa Majesté Marie-Henriette-Anne, archiduchesse d'Autriche, INAUGURE COMME ROI DES BELGES après prestation de serment le 17 décembre 1865;

MM. les docteurs Thiriar, Stienon, Depage nous ont déclaré que Sa Majesté est décédée ce matin à 2 h. 37.

Funérailles de Léopold II Funérailles de Léopold II Funérailles de Léopold II
Son successeur sera son neveu Albert
le fils cadet de Philippe de Flandres, frère du Roi, mort en 1905 et dont le fils ainé était lui aussi décédé en 1891
.
En 1909, la loi instaurant le service militaire obligatoire avait été votée. Voulue de longue date par le roi Léopold II, ce fut la dernière loi signée par lui le 14-12-1909, trois jours avant sa mort.

http://www.monarchie.be/fr

S.M. Albert Roi des belgesS.M. Albert Roi des belgesAlbert Ier

prince de Belgique, duc de Saxe, prince de Saxe-Cobourg-Gotha

accède au trône de Belgique le 23 décembre 1909

Le Roi Albert 1er de Belgique coll.M. Poelmans

Prix de tir modèle Albert, les feuilles de lauriers forment un AArmoiried d'Albert I et de la Belgique

Après la Première Guerre mondiale (
1914-1918),
Albert Ier ne fit plus porter les titres duc(hesse) de Saxe et prince(sse) de
Saxe-Cobourg-Gotha,
qui étaient d'origine allemande (Duché de Saxe), origine de l'envahisseur.

Toutefois ces titres sont encore présents sur certains actes officiels (acte de naissance et de décès...)

1910

Décès du président d'honneur des Francs Arquebusiers Clément Scaff, président depuis 1903, puis président d'honneur à partir de 1909.

Les Francs entrèrent dans la Collégiale St Martin avec leur drapeau alors même que le doyen leur avait interdit d'y célébrer leurs fêtes.

La rivalité entre les deux nouvelles gildes d'arquebusiers se perpétuera pendant plus d'un siècle, on en viendra parfois aux mains...

Ces faits, inintéressants pour les non-initiés qui visitent ce site mais uniquement pour les habitants de Visé, sont relatés dans le chapitre "La Guerre de 100 ans
."

En 1910, Joseph Humblet écrit Les Francs Harquibusis chant en wallon qui raconte la scission.

 

 

En 1910 , la compagnie participe également aux concours des drapeaux de Bruxelles et y remporte des prix

Ces médailles font partie des collections du musée des Francs Arquebusiers

Les Anciens Arbalétriers de Visé fêtent leur 600e anniversaire

Ce fut l'occasion d'un grand cortège auquel les Francs participèrent de manière officielle en ouvrant celui-ci. ce qui prouve à suffisance que l'ancienne gilde les considérait comme les vrais garants des traditions arquebusières.
Au lieu dit "le Tochet" près de la rue du Perron actuelle, les Tambour-Majors des Arbalétriers et des Francs Arquebusiers se serrèrent la main au milieu de la rue sous les vivas d'une foule enthousiaste.
L'amitié entre Anciens Arbalétriers et Francs Arquebusiers ne s'est depuis jamais démentie.

De nombreuses sociétés venues de Belgique et d'ailleurs étaient présentes au cortège.
Les anciens-arquebusiers avaient décidé de ne pas y participer.
C'est aussi une époque d'inondations comme on le voit ici à Cheratte
En 1913,

Les Francs doivent abandonner leur local de la Renaissance

Les Francs doivent quitter la Renaissance qu'ils continuaient d'occuper depuis 1909.
Lambertine Paulus décède.
Elle est l'héritière de l'ancien Président Gilles Paulus, veuve d'Henry Joseph Haulet, et mère d'Henri et Léon Haulet tous deux anciens arquebusiers.
Le bail du gérant venant à expiration, les propriétaires de la Renaissance mirent le bâtiment en vente, en effet la gilde des arquebusiers n'avait jamais acquis le bâtiment où elle tenait ses fêtes.
La vente de la renaissance est alors décidée et elle tombera entre les mains de la coopérative des anciens arquebusiers

Les Francs Arquebusiers ne participèrent pas aux enchères car ils projetaient la construction d’un nouveau local dans la rue Dodémont actuelle, à proximité du nouveau centre ville qui se développait alors aux environs de la gare.
Un des membres de la Compagnie y possédait un terrain.
C’est ainsi que le local  de la Renaissance, d’abord acquis par une tierce personne, fut finalement racheté par les Anciens Arquebusiers qui entrèrent effectivement en sa possession en 1913 en y faisant leur rentrée officielle pour leur fête du 1er juin et s'empressèrent d'expulser les Francs.
Des assiettes provenant de la Renaissance sont toujours visibles au musée des Francs Arquebusiers

Les Francs Arquebusiers récupérèrent de la Renaissance une partie du patrimoine qui se trouve aujourd'hui au musée, quittant en 1913 le local avec une charette à bras sur laquelle ils avaient tout entreposé.
En 1914 l'ancien local de la gilde sera brûlé par les troupes allemandes et reconstruit dans sa forme actuelle grâce au soutien financier de l'Office des Régions Dévastées
(sigle O.R.D. visible sur les façades de beaucoup de maisons visétoises).

La Grande Guerre arriva et le projet de construction du nouveau local fut remis à plus tard.

L'Alliance fut construite dans la Rue Dodémont (ancien commandant des Mousquetaires) et restaurée après la guerre de 14-18 ayant été en partie incendiée.

Le local de la Renaissance occupé jusqu'en 1913 par les Francs Arquebusiers

L'ancien local de la Renaissance occupé jusqu'en 1913 par les Francs Arquebusiers
La Renaissance avant et après le passage des allemands en août 1914.
Il ne reste rien aujourd'hui du bâtiment original, un autre immeuble a été construit à la place
voir page
Le local

Le local de la Renaissance occupé jusqu'en 1913 par les Francs Arquebusiers

La local de l'Alliance
construit juste avant la Grande Guerre

Il sera aussi incendié en 1914,
mais ne bénéficiera pas comme les autres gildes d'un soutien financier de l'Office des Région Dévastées
permettant de construire un local prestigieux

C'est à peu près de cet endroit que, le 4 août 1914, partit le premier coup de feu vers les gendarmes abattant le maréchal des logis
Auguste Bouko.

L'Alliance avant 1940

Tirage au sort à Visé

Le 30 août 1913, promulgation de la loi instaurant le service militaire général
(appel sous les armes de tous les fils d'une famille).


Cette loi dont les effets ne se feront pas encore sentir lors de l'entré en guerre en 1914, mettra tout le monde sur pied d'égalité, riches commes pauvres.


Jusqu'alors, le tirage au sort avait lieu et les fortunés pouvaient se faire remplacer par un milicien qu'ils rétribuaient

 


En 1913 a lieu le Jubilé de St Hadelin.
voir la page  1913.htm



1914,

Assassinat le 28 juin 1914 de l'archiduc-héritier d'Autriche François-Ferdinand et de son épouse la Duchesse de Hohenberg par un nationaliste serbe de Bosnie nommé Gavrilo Princip.
L'événement ne défraye pas la chronique, pour la plupart des gens, c'est habituel dans ce genre de pays et personne ne s'intéresse à la chose.

Par contre ce qui retient l'attention c'est le 26 juillet le belge Philippe Thys, roulant pour l'équipe Peugeot-Wolbe; qui remporte le tour de France cycliste après 200 h 28 min 48 secondes de course.
Il avait déjà remporté l'édition précédente et remportera encore celle de 1920 ainsi que le Tour de Lombardie en 1917 et Paris-tour en 1917 et 1918.
La guerre qui intervient une semaine après sa victoire n'arrêta pas le sport...

  Vers la suite du 20e siècle de 1914 à 1925
 

Un joli site sur le Liège d'autrefois en images

dernière mise à jour:20/02/24 Home
Textes et images © Marc Poelmans

Webmaster
29 rue des écoles
4600 Visé
0495/12.29.09
contact

Disponibles à la vente
Ecus des arquebusiers et des arbalétriers de Visé
8 euros
contreplaqué de bois + sangle cuir
49 x 32 cm

 

Modèle déposé
©Marc Poelmans

 

8 euros


Jouets médiévaux en bois
29 Rue des Ecoles, B-4600 Visé


Marc Poelmans
Conseiller en Prévention - Coordinateur Sécurité Chantiers Temporaires et Mobiles (agréé AR 25/01/2001)
29 Rue des Ecoles, B-4600 Visé 0495/12.29.09


les blasons sont dessinés et placés avec l'aimable autorisation de

site officiel des Francs Arquebusiers: www.francs-arquebusiers.be