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Gentis armes des Arquebusiers de Visé Drapeau des francs Arquebusiers
Visé et sa région -  le 19e siècle

Vous entendez la marche La Victoire est à Nous


sur un air de La Caravane du Caire de Grétry, célèbre compositeur de Liège,
David Bühl compose la célèbre sonnerie de cavalerie : La Victoire est à nous, qui sera jouée sur les champs de bataille de l'Empire et, en particulier, lors de l'entrée de la Grande Armée à Moscou, le 14 septembre 1812

Musiques napoléoniennes

Home / Sommaire histoire Retour au 18e siècle vers 1830 dernière mise à jour:12/06/23

1803 

 Le drapeau des Arbalétriers de Visé, © Marc PoelmansChez les arbalétriers, tout comme chez les arquebusiers, par suite des désastres continuels des guerres de la République française, la Compagnie ayant dû suspendre ses fêtes pendant plusieurs années, se réorganise à cette époque.
Le dimanche avant la Saint-Georges, les anciens officiers et confrères s'assemblèrent et procédèrent à l'élection de nouveaux chefs, savoir : un roi, un capitaine, un adjudant, un cornette, un enseigne, un rentier (trésorier), deux mayeurs et deux wachmeesters ou maréchaux des logis.

Après l'élection des officiers, il fut admis 23 nouveaux confrères qui prêtèrent avec les officiers le serment de fidélité, en conformité des statuts. Le jour du Saint-Sacrement de la même année, la Compagnie créa quatre nouveaux grades, savoir : un colonel, un lieutenant-colonel, un major et un adjudant-major, qui firent la marche à cheval à la tête de la Compagnie

 Les confrères furent partagés en deux divisions et portèrent le nom de carabiniers.

C'est vers cette époque que le tir à l'oiseau fut supprimé pour être remplacé par le tir à la cible. Le 6 novembre de la même année, la Compagnie s'assembla au couvent des Récollets, pour procéder au remplacement du roi décédé. Il fut remplacé par Mr Erasme Piron, un digne et zélé arbalétrier, qui prit le nom de Georges II.

En 1805, la Compagnie organisa une fête splendide, à l'occasion du mariage de Mr de Floen, chef d'escadron au service de l'Autriche, avec Melle Thiriart du Mutztragen.

Jamais Visé n'avait vu des réjouissances aussi brillantes, aussi grandioses.
Des milliers de personnes accoururent de tous les environs pour en être les témoins.
La Compagnie continua ses fêtes jusqu'en 1806, époque à laquelle elle dut y renoncer pendant quelques années, par suite des guerres de l'empire.
Elle les reprit pendant les années 1810 1811, puis fut replongée dans l'inaction jusqu'en 1817.
(V. Description et Archives de la Compagnie).
L'histoire fut similaire pour l'autre gilde

 

En 1803
les gildes renaissen et reforment  son cadre d'officiers.
mais désormais démilitarisée elle prennent  alors le nom de
Compagnie des Anciens Arquebusiers et Anciens Arbatétriers

En 1804, suite aux guerres de la Révolution Française, l'Empereur François II décide solennellement de dissoudre le Saint-Empire germanique, et de devenir dès lors Empereur d'Autriche.

Le 6 mai 1804,
adoptant un nouveau règlement et des uniformes semblables à ceux des armées napoléoniennes, la compagnie des arquebusiers se reformait de manière officielle en trois groupes qui existent encore aujourd'hui:

les Sapeurs, en tenue de l'armée impériale
les Mousquetaires
qui portaient le shako
et les Grenadiers
qui portaient le bonnet à poils

Les couleurs étaient celles de la Grande Armée de Napoléon.

Infanterie de Ligne1812
Infanterie de Ligne
1815

Les Arquebusiers de Visé en 1804voltigeur du 112 e de ligneOfficier des grenadiers du 112e de ligne112e de lignePorte drapeau du 112e de lignesous-officier des voltigeurs du 112e de ligne
L'image ici à gauche extraite de l'exposition de 1900 montre les uniformes de cette époque
(cliquez pour agrandir ) les autres celles du régiment belge du 112e de Ligne

Ce choix d'uniforme n'a rien d'exceptionnel, la compagnie essaye de s'accorder les bonnes grâces de Napoléon, ou plutôt de Bonaparte, puisque le Premier Consul est en visite en Belgique en cette année 1803 et un peu partout dans le pays des Gardes d'Honneur sont levées, et il va passer par Visé.

C'est ausssi en 1803 que le 112e Régiment d'Infanterie de Ligne, composé de belges, wallons,flamands et bruxellois, est reformé.
Il se couvrira de gloire dans les campagnes napoléoniennes jusqu'à sa disssolution en 1814.

L'inspiration française est en tout cas incontestable, puisqu'en 1803 la Belgique n'existe pas en tant qu'état et n'a donc pas sa propre armée mais est scindée en départements français.
Des belges servent partout, et ce depuis très longtemps, sous les couleurs françaises mais aussi sous les couleurs d'autres pays, particulièrement l'Autriche avec les Gardes Wallonnes

Retrouvez sur ce lien,
l'Armée française de 1690 à 1894
en planches d'uniformes par Lienhart et Humbert, édité à Leipzig Librairie Ruhl

En juillet- août 1803, Napoléon Bonaparte, pas encore empereur mais premier consul, effectue un voyage dans les départements du nord de la république : la Somme, le Pas-de-Calais, la Lys, l'Escaut, l'Ourthe (région de Liège), la Rhur,...
A cette époque, Bonaparte représente l'avènement de la paix, des principes républicains jusque là malmenés : liberté, égalité, fraternité.
Le premier consul est d'une popularité inouïe dans une région comme Liège où les changements de régimes et les représailles ont souvent semé la violence, la mort. et la désolation

Le 11 Thermidor an XI (30 juillet 1803)

Le cortège consulaire quitte Bruxelles vers 5 heures (du matin) pour arriver à Louvain vers 8 heures, toujours escorté de la Garde d’Honneur de Bruxelles.
De Louvain, le 1er Consul et sa suite roulent vers Tirlemont et arrivent à Maëstricht vers 17 heures.

Maëstricht, où il est reçu par les autorités de la ville.

Le 12 Thermidor an XI (31 juillet 1803)
Bonaparte passe la journée à
à Maëstricht, où il est reçu par les autorités de la ville.

Le 13 Thermidor an XI (1er août 1803)
Le 1er août à sept heures du matin. Depuis la veille, la population liégeoise a considérablement augmenté.
Les gens arrivent de partout et beaucoup ont passé la nuit au bord de la route pour être sûr de voir passer le consul.
Bonaparte arrive de Maastricht.


Une garde d’honneur, dirigée par le vieux commandant Jean Remy de Chestret, ancien bourgmestre de Liège, l'attendait à Visé.
Jean Remy de Chestret commandant de la garde d'honneur à ViséArmoiries de Chestret,©Marc PoelmansIl doit passer par Hermalle, Vivegnis, Herstal
Quittant Maëstricht de très bonne heure, le cortège arrive à Liège vers 7 heures 30.
Le 1er Consul et sa suite passent par le boulevard Saint Léonard, au milieu d’une foule en délire
Bonaparte s’installe au Palais de la Préfecture, quai de Maëstricht.
Dans l’après-midi, il visite Liège.

Le 14 Thermidor an XI (2 août 1803)
Dans la matinée, à la caserne, Bonaparte fait faire l’exercice aux soldats.
Dans l’après-midi, il se rend au quartier d’Amercoeur, incendié par les Autrichiens en retraite en 1794 et accorde une somme de 300.000 francs en vue de la reconstruction du faubourg.
Le soir, après le feu d’artifice, il assiste au bal à l’Hôtel de ville de Liège.

Le 15 Thermidor an XI (3 août 1803)

Bonaparte et sa suite, quitte Liège vers 4 heures pour Namur, ou ils arrivent vers 9 heures.

le Consul Bonaparte à Liège en 1803, par Ingres Musée Grand Curtuis de Liège
Le Premier Consul Bonaparte à Liège en 1803

Infanterie de Ligne 1808
Infanterie de Ligne
1803
Garde d'honneur de Gand
Garde d'honneur-Gand
Garde d'honneur de Bruxelles en 1810
Garde d'honneur-Bruxelles
1810
Garde d'honneur à Strasbourg
Garde d'honneur-Srasbourg
Garde d'honneur de Bruxelles, officier
Garde d'honneur-Bruxelles
Garde d'honneur de Bruxelles
Garde d'honneur-Bruxelles
Garde d'honneur de Malines
Garde d'honneur-Malines
1803

Garde d'honneur d'Amiens
Garde d'honneur-Amiens
Garde d'honneur Aix la Chapelle
Garde d'honneur-Aix-la-Chapelle

Garde d'honneur d'Anvers
Garde d'honneur-Anvers
Gardes d'honneur de Bruxelles, Gand et Anvers
Garde d'honneur
Bruxelles-Gand Anvers

Armoiries des Bonaparte
armoiries des Bonaparte
armoiries de Napoléon
armoiries de Napoléon

Garde d'Honneur de Bruxelles, détail des broderiesGarde d' Honneur de Bruxelles  en 1803
Chapeau noir, ganse argent, plumet blanc
Habit à la coupe des dragons mais de fond rouge avec collet, revers et parements bleus foncé;
Galon argent au collet, revers et parements ainsi que deux fausses boutonnières argent au collet,.épaulette argent à droite, aiguillettes argent à gauche , boutons argent;
Retroussis blancs ornés d' une étoile argent
Gilet et culotte blanche, bottes de cavalerie lègère noires à galon et glands argent.
Buffleterie noire galonnée d' argent, sabre de cavalerie légère.
Selle à la française avec chaperons de fonte et tapis de selle bleu galonnés d' argent.
     

Garde d'Honneur de LiègeGarde d'Honneur de Liège en 1810
D'après un arrêté de la préfecture de l'Ourthe et une ancienne miniature de la collection Brunon
Habit à la chasseur vert impérial à revers et parements en pointe.
Le collet, les revers et les parements sont amarante brodés d' argent;
Boutons blancs en boule.
Sur les retroussis aigles couronnées argent sur des foudres.
Aiguillettes argent sur épaule droite et contre épaulette à gauche (épaulettes suivant le grade pour les officiers).
Gilet à la hussarde blanc avec tresses argent à trois rangs de boutons blancs.
Culotte amarante avec noeuds hongrois argent sur le devant, bottes à la hussarde avec galon et glands argent éperons de même.
Chapeau à la française noir, ganse de cocarde argent, plumet à petite base amarante et sommet blanc (les officiers ont le plumet entièrement blanc).
Ceinturon vert piqué d'argent, sabre à la hussarde à dragonne argent.
Selle et bride à la française, schabraque vert impérial galonnée d' argent

.

Garde d'Honneur, tenue de sortie et de serviceGarde d'Honneur de Liège, Musée des InvalidesLa Garde fut définitivement organisée en Mai 1810.


Monsieur Pierre Godin en prit le commandement au décès de De Chestret (qui commandait déja la 1ère garde d' Honneur de 1803) .
Le commandant était le comte de Mercy, le major Mr de Floen, le major en second Dottree Barre.
La Garde d'Honneur ne vit pas l’ Empereur en 1810 mais donna une fête brillante le 15 Avril 1811 pour la naissance du Roi de Rome.
Le 7 Novembre 1811 Napoleon et Marie Louise passaient par Liège escortés par la Garde d’Honneur.

Ils logent au palais de la Préfecture.
Le lendemain matin la Garde d’Honneur les escortera jusqu‘à Namur.

Garde d'Honneur de Liège 1813

Un peu plus tard comme il est de coutume, le chef de la Garde d' Honneur recevra un cadeau:
en l'occurence une bague en diamant aux initiales de l' Empereur

En Aout 1813 , la Garde d’Honneur qui existait toujours escortera Marie Louise lors de son passage rapide par le département de l’Ourthe.

Il faudra à cette époque l'intervention des édiles locaux pour expliquer aux représentants du gouvernement français alors en place, la signification de ces cortèges d'hommes en armes.
Il ne faut pas oublier que l'armement est alors le même que celui utilisé par les militaires, ce que les autorités ne voient pas toujours d'un très bon oeil.
Cette fête populaire, on dit aujourd'hui folklorique
, avait des airs bien militaires.
folklore (de l'anglais folk, peuple et lore, savoir) est l'ensemble des productions collectives émanant du peuple et se transmettant d'une génération à l'autre par voie orale (contes, récits et croyances) ou par l'exemple (rites, savoir-faire)...

Le nombre de sapeurs ne correspondait pas, ni à l'époque ni de nos jours, à ce qui était prévu par les règlements militaires qui en prévoyaient 2 par compagnie
Pendant longtemps ils formèrent un rang de quatre précédés d'un sergent et ce jusqu'au début du 20e siècle.

Ce n'est que plus tard qu'ils furent constitués en un véritable corps semblable à celui des tambours.

sapeur d'infanterie belge 1831 uniforme des Francs Arquebusiers en 1803, infanterie belge 1831
sapeur d'infanterie et fantassin
les sapeurs des anciens arquebusiers au nombre de 4 + un sergent en 1923

1804

armoiries de la bonne Vilmle Impériale de Liège sous Napoléon
Liège devient Bonne Ville de l'Empire et adapte ses armoiries

1807
Atmes des Arbalétriers de Visé ©Marc PoelmansArmes des Arquebusiers de Visé ©Marc PoelmansRéglement de comptes à la collégiale St Martin !

La préséance était bien réglée dans les cérémonies à une époque où arbalétriers et arquebusiers faisaient leurs fêtes le même jour.
Les arbalétriers plus anciens avaient un droit de préséance sur leurs cadets arquebusiers.

Ce jour là, il semle que les règles n'avaient pas été respectées, les arquebusiers avaient pris des places dévolues aux arbalétriers lesquels entrèrent dès lors dans l'église avec leurs chevaux...

Le ton monta et la bagarre générale éclata.

On en vint plus qu'aux mains puisque les sabres et épées sortirent de leurs foureaux et le Doyen Stiels eut bien du mal, du haut de la chaire de vérité qui lui servait de retranchement, à ramener les esprits au calme.

Il y eut quelques blessés et la conséquence immédiate fut que les fêtes furent dorénavant organisées à des jours différents; les arbalétriers le lundi et les arquebusiers le mardi.

Il était d'usage de dresser une fausse haie au milieu du parcours pour que les sapeurs se ruent dessus et l'écartent afin de laisser le libre passage à la compagnie.
Le rôle des sapeurs d'infanterie était en effet de faire en sorte que le passage des troupes armées soit facilité
On les considérait souvent comme des gros costauds sans cervelle.
Ils étaient 2 par compagnie dans les armées napoléoniennes.
Le régiment à l'époque était formé de 2 bataillons de 8 compagnies, ce qui portait leur effectif à 32 hommes, un sergent et un caporal inclus.
Les sapeurs existaient depuis très longtemps dans les régiments d’infanterie, ainsi on en trouvait aussi dans d'autres corps comme la cavalerie.
Sous l’ancien régime, ils étaient désignés sous le nom de soldats charpentiers.
Particularité des sapeurs; ils portent la barbe, alors que la moustache est réservée aux grenadiers, les tresses aux hussards et la barbichette aux voltigeurs.
Et oui, même tout nu on pouvait savoir à quel régiment appartenait un soldat ...

Les Sapeurs des troupes à pieds
ci dessus les sapeurs des troupes à pied, on voit bien le sabre à tête de coq et à lame de scie

Le corps des Sapeurs
Ses membres sont revêtus de l'uniforme des Sapeurs du 1er Empire et portent les différents outils de leur fonction
haches, pioches, pelles ou scie pour le sergent qui les commande.
Dans les armées ils portaient le même équipement que la troupe avec havresac et fusil mais avaient en plus une hache et un sabre typique.
Le fait de les voir porter des outils est assez typique de Visé

Les sapeurs étaient autrefois des militaires-ouvriers présents dans tous les régiments, même à cheval.
Les régiments d'infanterie des armées de la première moitié du 19e siècle étaient précédés d'une douzaine de sapeurs commandés par un caporal et munis d'outils de toutes sortes.
Leur rôle consistait à ouvrir la voie des troupes armées.
Leur grand tablier de cuir, blanc, brun ou noir selon le régiment, servait non seulement à la protection mais aussi pour le transport de matériaux.
Ils n'étaient pas de vrais combattants et étaient souvent tenus en piètre estime par les soldats.
Pourtant ils étaient souvent des hommes de génie parvenant à surmonter les obstacles avec les moyens du bord
et leur contribution fut grande dans l'armée napoléonienne lors de la guerre en Espagne et la retraite de Russie.

Vaillants, leur devise était "Sans peur et sans reproche".

Les Sapeurs des Francs Arquebusiers

les sapeurs des Anciens Arquebusiers
Les Sapeurs des Francs-Arquebusiers sous le commandement du sergent Guy Lambert Les Sapeurs des Anciens-Arquebusiers

Sabre à tête de coq,fabrication Chevalier d'Auvergne

Ils devinrent plus tard des soldats d'ordonnance affectés à l'état-major et défilaient dans les cortèges où ils avaient une belle prestance en précédant les tambours.
Autrefois, on pouvait reconnaître les qualifications d'un soldat rien qu'en regardant son visage,
la particularité des sapeurs était le port de la barbe,
que l'on retrouve encore dans le seul régiment existant; celui de la Légion Etrangère en France.
Le commandant des sapeurs a le grade de sergent-major et chose typique à Visé, il porte une scie.
On pourrait se demander pourquoi,
mais il suffit de se reporter au matériel des sapeurs de l'armée napoléonienne dont ils étaient inspirés lors de la reformation de la compagnie en 1803
En effet les sapeurs portaient le SABRE DE SAPEUR, MODELE AN XI:
Lame de 731 mil., légèrement courbe ; 2 pans creux, le dos taillé en scie.
Monture en laiton, croisière sans branches, poignée à tête d'aigle ou de coq.
Fourreau en cuir noir avec fût en bois; bout et chape en laiton et pour la Garde Impériale: comme celui de sapeur modèle an XI; la croisière terminée par des têtes de lion.
sabre de sapeur, lame de scie
Le sabre fut certainement remplacé pour le chef de corps par une scie tout à fait classique, le sabre original ayant peut-être disparu.

Les sabres typiques des sapeurs furent certainement échangés pour le modèle de sabre-briquet an IX qui étaient déjà en usage, le sabre à tête de coq ou d'aigle étant plutot réservé aux défilés
.

Le nom de sabre briquet a été donné par la cavalerie à l'arme de ce type que portent certains soldats de l'infanterie.
Il revêt une connotation quelque peu moqueuse, voire hautaine ; sa petite taille et la forme de sa garde rappellent en effet les briquets qu'utilisaient les soldats en campagne pour allumer le feu.
Puis, en 1806, cette désignation de "sabre-briquet" devient officielle.
Sabre briquetArme très populaire dans la troupe, le sabre briquet court équipe les sous-officiers, les caporaux et les soldats des troupes d'élite, dont la Garde Impériale.
Bien qu'il soit surtout employé à des fins pratiques et utilitaires plutôt que guerrières, c'est une arme efficace, dont les coups de pointe sont dangereux et dont les coups de taille peuvent occasionner de graves blessures.
L'affûtage de sa lame, très tranchante, s'effectue au moyen d'une lime douce ou d'une pierre à faux.
L'eau, la neige ou le sang peuvent cependant en attaquer l'acier.
Cette arme, d'une longueur de 75cm avec une lame de 59cm, possède une monture formée d'un seul tenant et comporte une poignée cannelée et un fourreau en cuir noir, avec une garniture inférieure à bouterolle faite de laiton.
Deux versions de cette arme sont réalisées : celle de l'An IX, avec une garde à angle droit ; celle de l'An XI, avec une garde arrondie.

Disparus des armées, il existe encore de nos jours un corps de sapeurs, plus communément appelés pionniers,
ceux de la Légion Etrangère française et selon la tradition, ils portent la barbe et le tablier de cuir. Traditionnellement ils ouvrent le cortège du 14 juillet à paris avançant d'un pas assez lent très caractéristique.
Sapeur de la Légion Etrangère Sapeur de la Légion Etrangère

La Belgique et les Pays-Bas de 1815 à 1830, documents Historia collection M. PoelmansArmoiries des Pays-Bas1815
La Belgique réunie aux Pays-Bas

Après la défaite de Napoléon à Waterloo le 18 juin 1815, au Congrès de Vienne de 1814-1815, l'Angleterre avait imposé l'union de la Belgique aux Pays-Bas. Londres espérait que cet état-tampon empêcherait la France de se relancer à la conquête de l'Europe.

Après la première abdication de Napoléon, battu par les forces de la 6e coalition, les Puissances décident de remanier la carte de l'Europe.

Par le Traité de Paris (30 mai 1814), elles reconnaissent l'indépendance de la Hollande et projettent de lui donner la Belgique comme « accroissement de territoire », afin de constituer une barrière contre la France.

Le 26 juin 1814, le Protocole de Londres stipule que la réunion des deux pays sera "intime et complète" de façon à ne former qu’un seul Etat, et que la constitution déjà établie en Hollande sera appliquée en Belgique après avoir été modifiée d’un commun accord.
Le Congrès de Berlin (1814-1815) ratifie ces décisions des souverains coalisés.

De plus, il enlève à la Belgique les cantons d’Eupen, de Malmédy et de Saint-Vith pour les donner à la Prusse (ils lui seront rendus par le Traité de Versailles le 28 juin 1919) et attribue à Guillaume d’Orange le Grand-duché de Luxembourg pour le dédommager de la perte des territoires que sa maison possédait en Allemagne.

Le 24 août 1815, la Loi fondamentale, c’est-à-dire la constitution hollandaise, est mise en vigueur dans nos provinces, bien qu’elle ait été rejetée par la majorité des notables belges.

1817

st Martin des Francs Arquebusiers porté par des officiers, huile du 19e s

Cette composition Sapeurs-Grenadiers-Mousquetaires dura un certain temps,
mais dès 1817 un nouveau corps de Majors, nos officiers actuels, fut créé.


Ils portaient un uniforme civil, qui est en droite ligne dérivé de l'uniforme militaire.

L'habit de crémonie est en fait une adaptation de l'uniforme dans un style civil,
les basques telles qu'on les connaît ne sont en fait que le souvenir des pans autrefois repliés de l'uniforme du soldat.
Tableau du 19e siècle © Musée FAV


Le gilet à fleurs était porté pour le "Sacramint" et le gilet noir pour la Saint Martin.

Pour les officiers supérieurs la bande rouge du pantalon était remplacée par une bande or.

Certains officiers défilaient à cheval.

C'est vers 1830 que la gilde adopta le mousquet à percussion, avec cheminée et capsule de fulminate, encore en usage dans les cortèges des Francs Arquebusiers au 21e siècle

Le fusil à percussion

mise à feu à percussionL'arme se charge toujours par le canon, comme les mousquets à mèche, à rouet ou à silex
Une nouveauté au niveau de la lumière; celle-ci est remplacée par une petite cheminée sur laquelle on pose une capsule qui contient du fulminate de mercure
( Hg(CNO)2 ).
La propriété de ce mélange né de la chimie, est d'exploser non seulement à cause d'une flamme mais aussi sous le choc.
Le choc est produit par le chien que cette fois agit comme un marteau.

La flamme de l'explosion est envoyée vers la charge principale du canon via la cheminée.La cartouche assemblage amorce-oudre-balle. Du plomb en 4,5 à la cartouche 7,62 NATO
Avantage non négligeable, la pluie n'est plus un obstacle.
En outre sans amorce, l'arme chargée reste sûre.
C'est la raison pour laquelle ce type d'arme est utilisé dans les cortèges des Francs Arquebusiers ou des Marcheurs de l'Entre Sambre et Meuse
Ce type d'amorce est encore utilisé sur les jouets des enfants.
De nombreuses armes à sylex se verront modifiées avec un chien simplement transformé en marteau et le bassinet complété d'une cheminée pour amorces.

Ce modèle sera le précurseur de la cartouche quand certains décideront de combiner en un ensemble balle, poudre et amorce


Les Arquebusiers adopteront la carabine Delvigne

rayures sur une balle Delvigne, le plomb est blanchi par l'oxydation

Système Delvigne à chambre rétreinte
rayures sur une balle Delvigne
Système Delvigne à chambre rétreinte et sabot de bois

le capitaine DelvigneOn s'est en effet rendu compte de l'efficacité d'une arme à canon rayé.

La balle forcée dans les rayures du canon tourne sur elle-même comme une toupie lorsqu'elle est tirée.

Elle adopte alors une trajectoire rectiligne bien plus précise, et bien plus longue et plus de vitesse..

La portée efficace de l'arme à feu devient énorme.

Les anglais l'on compris et ont doté des tireurs d'élite d'armes rayées qui font des dégâts dans les rangs de l'armée de Napoléon, surtout parmi ses officiers dont les uniformes galonnés d'or les rendent particulièrement reconnaissables de loin.

La difficulté est de forcer la balle dans le canon

Il faut frapper sur la baguette à coup de maillet et c'est trop lent sur un champ de bataille.

Delvigne imagina alors un canon avec un rectrécissement au bout.

La balle plus petite que le diamètre du canon rayé était frappée contre le fond avec la baguette de chargement, elle s'écrasait au diamètre du canon en épousant les rayures.

Le même effet s'obtint en mettant un calepin de bois au fond avant la balle.

Système Delvigne à chambre rétreinte, balle à culot de bois

Plus tard Minié inventera une balle ogivale avec un culot creux qui s'expanse sous le coup de l'explosion et force la balle dans les rayures

1818

Chez les arbalétriers.
Le drapeau des Arbalétriers de Visé, © Marc PoelmansAprès que la paix eut rétabli l'équilibre européen, la Compagnie reprit une nouvelle ardeur et se réorganisa tout à fait militairement.

Ses membres s'assemblèrent sous la présidence du roi Georges II pour statuer sur cette nouvelle organisation.

 
On décida d'abord de former un corps de lanciers en remplacement de la deuxième division des carabiniers, ensuite, on procéda à la nomination des officiers et sous - officiers pour chaque division, ainsi qu'à celle d'un général et des officiers d'état - major.
Le personnel de la Compagnie se composait de 25 officiers et sous-officiers, de 43 confrères, dont 23 pour la division des carabiniers et 20 pour celle des lanciers, plus un tambour-major et trois tambours.

La Compagnie fit confectionner 28 casques, 20 shakos de lanciers, 24 lances avec petits drapeaux et les épaulettes, baudriers, gibernes nécessaires à l'équipement des confrères. Chacun devait s'habiller à ses frais et se munir d'un sabre de cavalerie, à l'exception du tambour-major dont la tenue et l'ornementation de l'équipement fut faite aux frais des officiers.

Les officiers et confrères portaient l'uniforme suivant :
1°Le roi et les deux mayeurs portaient l'habit et le pantalon noirs, le gilet blanc, la cravate noire et le chapeau claque, ils étaient ceints d'une épée avec écharpe en soie jaune à franges d'argent ; la " guirlande " et le " crachat " ornaient la poitrine du roi (voir son portrait au local de la Compagnie) ;
2° Le général et ses aides de camp portaient l'habit en drap bleu de ciel à pans courts étoilés, avec parements blancs et collet brodé en argent, culotte en peau de daim jaune paille avec bottes à l'écuyère éperonnées, épaulettes avec aiguillettes en argent suivant le grade, giberne avec bandoulière brodée de même, sabre et écharpe en soie jaune à franges d'argent et le chapeau claque surmonté d'un panache blanc ;
3° Tous les autres officiers avaient à peu près la même tenue ils portaient l'habit bleu de ciel à collet et parements blancs, le pantalon bleu avec galons et passepoil en argent, épaulettes et aiguillettes idem selon le grade, la giberne, le sabre, l'écharpe jaune et le casque ou le shako de lancier, suivant le corps auquel ils appartenaient ;
4° Le cornette portait le casque, l'enseigne, le chapeau claque avec panache blanc ; le tambour-major aussi le chapeau claque avec panache bleu et blanc, surmonté d'un haut plumet
5° Les confrères portaient aussi l'habit bleu à parements blancs, le pantalon blanc, les bottes à éperons, la giberne avec le ceinturon, le sabre et le baudrier en cuir jaune, les épaulettes blanches en laine, ainsi que le casque, le shako et la lance, à l'exception du corps des lanciers dont la poitrine était recouverte d'une bavaroise blanche et d'un ceinturon bleu, blanc et jaune, en laine, avec floches.
La Compagnie marchait dans l'ordre suivant :
1° Le cornette à cheval, l'étendard en main supporté d'un étui ;
2° Le tambour-major suivi de ses tambours ;
3° La musique ;
4° La statue de Saint-Georges et deux étendards portés par six cadets ;
5° Le général et ses aides de camp à cheval, suivis du corps des officiers brigadiers ;
6° Trois pelotons de carabiniers avec capitaine, lieutenant et sous-lieutenant ;
7° L'enseigne avec le drapeau de la Compagnie ;
8° Le roi accompagné des deux mayeurs, suivis des deux rentiers ;
9° Trois pelotons du corps des lanciers avec leurs officiers, les adjudants marchaient à côté de leur corps respectif.

La Compagnie ainsi réorganisée fit l'admiration de tout le monde ; aussi attirait-elle, chaque année, à ses fêtes, un grand nombre d'étrangers ; mais elle n'eut pas la satisfaction de jouir longtemps de ces charmes. En 1830, la Révolution Belge vint de nouveau tout bouleverser et l'attirail militaire de la Compagnie rentra à l'arsenal pour n'en plus sortir ; il est encore conservé comme 'souvenir de cette époque mémorable.

En 1820, les dames des Arbalétriers leur firent cadeau d'un magnifique drapeau en soie, bleu, blanc et jaune, pour remplacer l'ancien bleu et blanc, également en soie et qui datait de 1776.

En 1830, la Compagnie fit faire six croix d'honneur en argent, qui huent distribuées aux plus anciens confrères en reconnaissance de leurs bons services.

En 1821
le président est
Armoirie du baron de Ryckel copyright Marc Poelmans
Jean, Libert, Louis de Ryckel
échevin de 1815 à 1818
bourgmeste en octobre 1830
commandant de la garde bourgeoise


En 1821, le Roy du Tir est Charles Dodémont

En 1821, le Roy du Tir des Arquebusiers est Charles Dodémont

Assiette de Roy du tir de arqebusiers de Visé en 1821 remise à Charles d'OdémontLe musée possède l'assiette souvenir remise à cette occasion et retrouvée en 2010.
On la voit sur la panoplie de la page
20esiècle.
Elle disparut certainement pendant la première guerre mondiale pour réapparaître près d'un siècle plus tard et rachetée par le musée des Francs Arquebusiers.
C'est la plus ancienne assiette en étain des arquebusiers qui soit connue

cliquez sur l'image pour agrandir

Charles Français Joseph Dodémont
1768-1851
époux de Catherine Heynen puis en seconde noce de Jeanne Halkin

armoiries des D'Odémont , ©Marc PoelmansCharles François Joseph Dodémont naquit a Visé le 26 mai 1768, fils des époux Urbain Charles Joseph Dodémont et Marie Barbe Lambert.
Il épousa d'abord Marie Catherine Heynen, née à Mesch le 9 février 1760, fille de Jacques et de Anne-Marie Smeets, laquelle décéda à Visé le 23 novembre 1833.
Devenu veuf, Charles François Joseph Dodémont se remaria a Visé le 11 août 1834 à Jeanne Halkin, née à Richelle le 31 mars 1784, fille de Jacques décédé à Richelle le 18 novembre 1813 et de Catherine Thibeau décédée à Richelle le 9 mars 1791.
Jeanne Halkin mourut à Visé le 30 juillet 1844 et Charles François Joseph Dodémont, le 30 septembre 1831 à l'âge de 83 ans, ne laissant aucune postérité et ayant exercé l'état de rentier.
Il joua dans la Compagnie des Arquebusiers un rôle important, il y portait le titre de "Commandant des mousquetaires" et y exerçait les attributions de Capitaine.
Cette Compagnie possédait de lui un plat gravé, en étain, date de 1821, à son nom, qu'elle exposa à l'Exposition de Liège en 1900* (voir catalogue de Brouwers et Terme)
Elle obtint pour cette catégorie d'objets ainsi que pour son collier, le 6e prix avcc médaille d'argent.


*Ndlr. Extrait de "D'Odémont famille notable au pays de Liège" par Urbain Dodémont qui mentionne 1930 dans le texte original qu’il écrivit en 1937, à tort c’est bien l’expo de 1900.

En 1824 on établit les premiers plans cadastraux de Visé



http://1579.be/cartes/plans-Vise-plans_primitifs/Vise-VISE-1/vise-sud-1824-2-62108C020009.jpg

 
 

vers 1830

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